L’évêque de Cesena-Sarsina, Mgr Douglas Regattieri, a annoncé une visite du pape François à Cesena (Emilie-Romagne, nord), le 1er octobre 2017, à l’occasion du 300e anniversaire de la naissance du pape Pie VI Braschi, mort prisonnier en France, à Valence.
Une annonce faite au terme de la messe chrismale, rapporte l’agence catholique italienne SIR ce 13 avril 2017. Le pape François devrait se rendre ensuite à Bologne, qui se trouve à quelque 80 km au nord-est de Cesena.
« Maintenant asseyez-vous, a dit l’évêque. Non, rien d’étrange, ce n’est pas un avis très long. Mais cela vaut mieux que vous soyez assis. Je vous annonce que le pape François sera à Cesena le 1er octobre. »
« J’ai tellement insisté, a dit l’évêque, comme les veuves de l’Evangile qui insistent tellement avec Notre-Seigneur, j’ai remis la première lettre de demande directement au pape le 3 octobre 2013. Et ensuite j’ai insisté à chaque fois que j’en ai eu l’occasion. Et à la fin nous parvient cette bonne nouvelle ! »
Il a précisé : « Le pape sera à Cesena le matin pour la célébration de la messe et il ira ensuite à Bologne ».
Il en a eu la confirmation le 2 avril à l’occasion de la visite du pape à Carpi, également en Emilie-Romagne : les évêques de la région étaient présents autour du pape.
Le pape Pie VI – Giovanni Angelico Braschi – est en effet né à Cesena le 25 décembre 1717.
Son pontificat a été marqué par la Révolution française et son refus de la « Constitution civile du clergé » qui assujettissait l’Eglise au pouvoir temporel. Puis c’est l’invasion de l’Italie, il est contraint de renoncer aux Etats Pontificaux. Il est déposé le 15 février, fait prisonnier, alors qu’il est octogénaire et malade. Il demande de pouvoir mourir à Rome. « Mourir cela peut se faire partout », répond le général français Gaspard Monge.
Le pape quitte Rome dans la nuit du 19 au 20 février 1998. Il est conduit à Sienne, puis à Florence, où il reste de juin 1798 au printemps suivant. Puis il est envoyé en France, par Bologne, Parme, Turin, Briançon, Grenoble et Valence, où il reçoit des marques de respect. Il meurt « prisonnier du Directoire » à l’âge de 81 ans. L’Etat civil enregistre son décès sous le nom de « Jean Ange Braschy Pie VI pontife de Rome ».
Après le Concordat de 1801, son corps est transféré à Rome et son successeur préside ses funérailles à Saint-Pierre. Il repose dans la crypte des papes. Mais Valence réclame des reliques, aujourd’hui conservées dans la cathédrale Saint-Apollinaire.
Pompeo Batoni, Pio VI (National Gallery of Ireland), domaine public
Italie: l’évêque de Cesena annonce la visite du pape François
Sur les pas de Pie VI mort prisonnier en France