Institut financier du Vatican : coup d'accélérateur à la transformation

Grâce à de nouveaux dirigeants

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Le directeur de l’Institut pour les oeuvres de religion (IOR), l’organisme financier du Vatican, M. Paolo Cipriani, et le directeur adjoint, M. Massimo Tulli, ont remis leur démission « dans l’intérêt de l’Institut et du Saint-Siège », indique un communiqué du saint-Siège, ce lundi soir, 1er juillet, un peu après 20 h. Il s’agit, grâce à une nouvelle direction, de donner un coup d’accélérateur à la transformation déjà en route.

Le président de l’IOR, M. Ernst von Freyberg, assumera la fonction de directeur général par intérim : « Au nom du Conseil d’administration, je remercie M. Cipriani et M. Tulli pour leur dévouement au cours de ces dernières années », a-t-il déclaré.

Il sera assisté par Rolando Marranci comme directeur adjoint par intérim et Antonio Montaresi au nouveau poste de « Chef de la gestion des risques ». Il aura pour mandat de veiller à la conformité des procédures et aux projets spéciaux. 

Rolando Marranci a été président d’une banque italienne à Londres et Antonio Montaresi a servi en tant que directeur de gestion pour différentes banques aux États-Unis.

Ernst von Freyberg s’est réjoui de l’arrivée des ces « professionnels exceptionnels » : « Depuis 2010, l’IOR et sa gestion ont travaillé dur pour conformer leurs structures et leurs processus aux normes internationales en matière de blanchiment d’argent. Bien que nous soyons reconnaissants pour ce qui a été réalisé, il est clair aujourd’hui que nous avons besoin de nouveaux dirigeants pour accélérer le rythme de ce processus de transformation ».

Le Conseil d’administration de l’IOR a également lancé un processus de sélection en vue de la nomination d’un nouveau directeur général et d’un nouveau directeur adjoint.

En mai dernier, Elizabeth McCaul, directeur général de Promontory Europe et Raffaele Cosimo, président de Promontory Europe ont été mandatés par le président du Conseil d’administration pour renforcer la lutte contre le blanchiment de l’argent, avec sept axes de travail.

M. von Freyberg leur a demandé de servir de « conseillers principaux » pour soutenir la gestion actuelle de l’IOR.

Mme McCaul est considérée comme un chef de file dans les milieux de la réglementation tandis que M. Cosimo est un expert en matière de gouvernance et d’opérations bancaires.

L’Autorité d’information financière (AIF) du Vatican – fondée par Benoît XVI -, a été informée des démission et des nominations par intérim, ainsi que la Commission spéciale nommée le 26 juin 2013 par le pape François pour contrôler l’IOR.

Le communiqué du Vatican rappelle que l’IOR a été fondé en 1942 par décret papal. Son objectif est de « servir le Saint-Siège et l’Eglise catholique dans le monde entier, comme l’établit son statut ». 

Ainsi, l’IOR « protège le patrimoine d’un groupe précis de personnes physiques et juridiques avec une affiliation à l’Eglise catholique définie par le Droit canon et par le Droit de l’Etat de la Cité du Vatican ». Sa structure administrative est constituée par « une Commission cardinalice, un prélat, un Conseil d’administration et une direction ». Il compte actuellement 114 employés, et il a son siège « exclusivement sur le territoire souverain de l’Etat de la Cité du Vatican », ajoute la même source.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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