« Une présentatrice très spéciale » : c’est en ces termes que L’Osservatore Romano daté du 17 mars 2017 salue la prestation de Mélanie Ségard, jeune femme trisomique qui a présenté les prévisions météorologiques sur la chaîne française de télévision publique France 2, le 14 mars.
Portant « du rouge à lèvre, une chemise fuchsia, une jupe noire (…) mais surtout un sourire lumineux », Mélanie s’est adressée à plus de cinq millions de téléspectateurs. Un événement très médiatisé et bien au-delà de l’Hexagone.
Présenter la météo était le rêve de la jeune femme handicapée de 21 ans, qui a reçu un encouragement appuyé de la population française, note le quotidien du Vatican en Une de son édition : Mélanie a en effet recueilli plus de 200 000 soutiens sur la page Facebook « Mélanie peut le faire » gérée par la fédération de l’Unapei.
Mais, se demande L’Osservatore Romano, faut-il se réjouir de l’engouement pour cette miss météo d’un soir ou était-ce seulement « une opération de communication sans effet positif réel » sur l’intégration des personnes trisomiques ? Pour Philippe de Lachapelle, directeur de l’Office chrétien des personnes handicapées (OCH), l’initiative « révèle quelque chose de plus profond en nous tous, une aspiration à se reconnaître d’une même humanité, que l’on ait un chromosome en plus ou non ».
Cet événement était quoi qu’il en soit « quelque chose de nouveau » en France, conclut le journal : récemment encore, « la présence de personnes porteuses du syndrome de Down sur le petit écran, au-delà du traditionnel weekend du Téléthon, était objet de controverses dans le monde médiatique ».
