Le bilan comptable annuel 2015 du Saint-Siège, de la Cité de l’État du Vatican et des institutions qui en dépendent, est publié ce samedi 4 mars 2017 par le Secrétariat pour l’économie, dont le cardinal George Pell est le préfet: cela représente la première année de la mise en œuvre de la réforme du pape François. Pour le Saint-Siège, le déficit a diminué de moitié (25 millions en 2014 et 24 millions en 2013), le Vatican en excédent.
Pour ce qui est du Saint-Siège, le bilan 2015 montre un déficit de 12,4 millions d’euros, quasi la moitié moins que l’année précédente. Parmi les recettes figurent les revenus de différents investissements, et, selon les dispositions du droit canon (canon 1271), les contributions des diocèses et des Communautés religieuses du monde entier, (24 millions, soit une progression de 3 millions), et enfin les contributions de l’institut financier du Vatican (IOR, 50 millions). Le principal poste de dépenses étant le personnel.
Pour ce qui est du Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, le bilan 2015 compte un excédent de 59,9 millions d’euros (63,5 en 2014). Ce bon résultat tient aux activités culturelles, des Musées du Vatican, principalement.
Le Secrétariat pour l’économie fait observer que ce bilan comptable est le premier du premier exercice conforme aux nouvelles politiques vaticanes de gestion financière (VFMP) approuvées par le pape François le 24 octobre 2014, et inspirées des règles internationales (IPSAS en anglais). Le Secrétariat a informé le Conseil pour l’économie que l’on marche vers la pleine application des VFMP, mais il faudra encore quelques années et ni le Conseil pour l’économie ni le pape François n’ont « approuvé » le bilan 2015, se contentant d’en prendre acte.
Ce bilan 2015 représente cependant, indique la même source, un « pas important tant pour les réformes économiques que pour le parcours d’adoption des nouvelles politiques de gestion ». En effet, les VFMP permettent d’améliorer la qualité et la transparence des informations financières et d’accroître la rigueur dans les procédures de rapport et de contrôle financier, mais il n’a pas été soumis à la « révision comptable ».
Et pour la première fois, le budget pour 2017 a été présenté au Conseil pour l’économie, présidé par le cardinal Reinhard Marx, avant le début de l’année, ce qui permettra d’aider à « mieux contrôler les dépenses ».
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