« Bien que nous ayons été toxicomanes, l’amour et la foi nous ont donné la force, en couple marié, de suivre une meilleure voie » : c’est ce qu’ont déclaré Damian et Mary Richardson, d’Ashbourne, près de Dublin, aujourd’hui parents de 9 enfants, et d’une fille adoptée. « Le mariage et la famille ne sont pas faciles, ont-ils dit, mais aujourd’hui, nous avons tous ces merveilleux enfants et nous avons tellement de joie et d’amour dans notre vie. »
Le couple irlandais a témoigné devant le pape François au cours de la veillée de la Rencontre mondiale des familles, au Croke Park Stadium de Dublin (Irlande), le 25 août 2018.
Damian et Mary ont raconté leur chemin de la dépendance à la drogue à la guérison et la vie familiale pas facile, mais heureuse, par une vidéo puis par un témoignage de vive-voix : « Nous sommes passés, a dit Damien, du désespoir de l’obscurité de la toxicomanie à là où nous en sommes maintenant : connaître la joie de la famille. »
« J’aime la vie de famille, a ajouté Mary, c’est rude, c’est un rude défi pour moi, mais j’aime ce que je fais en tant que mère. Je ne changerais pour rien au monde. »
Voici notre traduction du témoignage de cette famille d’Irlande, Damian et Mary Richardson, parents de : Tammy (19 ans), Amy (13), Luke (12), Nadia (12 ans, une nièce), Rachel (9 ans), Anthony (8 ans), Joshua (6 ans), Lily May (5 ans), Joseph (4 ans) et Ben (1 an et demi).
Mary : Saint-Père, je m’appelle Mary Richardson. Voici mon mari Damien. Et voici nos neuf enfants et notre nièce, Nadia, qui fait aussi partie de notre famille. Nous vivons à la périphérie de Dublin. Nous vous invitons à regarder cette vidéo sur notre vie de famille avec nous.
Vidéo
Mary : J’ai grandi dans un complexe d’appartements et je voyais ma sœur aînée et certains de ses amis consommer de la drogue, alors j’ai pensé que c’était normal. J’avais 15 ou 16 ans lorsque j’ai dit un jour : « Je crois que je vais essayer », alors j’ai commencé à essayer de l’héroïne et je suis aussitôt devenue toxicomane. J’ai fumé de l’héroïne pendant deux mois et puis cela n’a plus marché alors j’ai commencé à me piquer à l’héroïne.
Damien : J’ai rencontré Mary par l’intermédiaire d’un ami commun et nous avons commencé à sortir ensemble et nous sommes tous les deux tombés dans le piège de l’addiction, consommant tous les deux de l’héroïne en même temps. Ce n’était pas une existence, nous nous droguions simplement tous les jours et cela a été un moment très sombre dans ma vie. Je me suis désintoxiqué de l’héroïne et la première chose que je voulais faire était de me marier. Nous avons eu un beau mariage, quelque chose de particulier s’est produit, cela nous a rendus plus forts. Il se passait quelque chose. Je n’avais jamais pensé que les choses pouvaient aller aussi bien pour nous. Nous sommes passés du désespoir de l’obscurité de la toxicomanie à là où nous sommes maintenant, connaître la joie de la famille. Parfois, il y a beaucoup de pression, la vie peut être difficile pour nous tous, mais c’est plus positif.
Mary : J’ai appris à aimer, avant, lorsque j’étais toxicodépendante, j’avais l’habitude de dire « Je t’aime », mais nous ne le pensions pas, vous savez ce que je veux dire. Lorsque les enfants sont arrivés, ce que j’ai appris, c’est d’aimer mes enfants.
Damien : Vous savez, nous avons eu 9 enfants et nous avons une enfant placée. Vous levez les yeux un jour et… Ciel ! Nous n’avions pas prévu cela !
Mary : La clé de notre vie de famille est la vérité, être toujours sincère. J’aimerais qu’ils marchent bien à l’école, peut-être qu’ils aillent à l’université et qu’un jour ils soient heureux. J’aime la vie de famille, c’est rude, c’est un rude défi pour moi, mais j’aime ce que je fais en tant que mère. Je ne changerais pour rien au monde.
Damien : Pape François, merci d’avoir écouté notre histoire. Bien que nous ayons été toxicomanes, l’amour et la foi nous ont donné la force, en couple marié, de suivre une meilleure voie. Le mariage et la famille ne sont pas faciles, mais aujourd’hui, nous avons tous ces merveilleux enfants et nous avons tellement de joie et d’amour dans notre vie. Je remercie Dieu tous les jours pour l’aide qu’il nous a apportée. J’espère que d’autres familles, qui se battent comme nous, puiseront la force les uns dans les autres et dans leur foi. Merci, Saint-Père. Nous vous aimons. Bienvenue à Dublin, la plus grande ville au monde !
© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
Famille d'Irlande, Festival des familles, Dublin © Vatican Media
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