Famille à l'offertoire, Cracovie, capture CTV

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Dans le monde, Amoris laetitia est un "formidable outil de renouveau pastoral"

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Le card. Baldisseri évoque la continuité entre le synode sur la famille et sur les jeunes

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Amoris laetitia est en train de devenir un « formidable outil de renouveau pastoral », estime le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode des évêques. Il souligne la continuité entre le synode sur la famille et le synode d’octobre 2018 sur « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ».

Dans un entretien à l’édition italienne de L’Osservatore Romano du 12 janvier 2017, le cardinal évoque les retombées de l’exhortation apostolique. Il explique qu’en mai dernier, un mois après sa publication, le secrétariat général a fait parvenir une lettre à chaque évêque pour connaître la façon dont le document avait été reçu et « quelles initiatives avaient été prises pour son application ».

D’après les réponses reçues, assure-t-il, « Amoris laetitia a suscité un immense intérêt au sein de la communauté ecclésiale et dans le monde entier, obtenant un accueil très positif et une large approbation ».

Il évoque les nombreuses initiatives d’approfondissement : organisation de rencontres, congrès, séminaires d’étude dans le monde entier. Beaucoup d’évêques, indique encore le cardinal, ont rencontré les prêtres de leur diocèse « pour creuser les différentes questions » du document ou encore « ont donné des indications concrètes » notamment pour « l’accompagnement, le discernement et l’intégration des personnes vivant des situations de fragilité ». De même « des familles, des couples, des jeunes, des associations et des mouvements sont impliqués dans cette tâche ».

Constatant « une vaste production de manuels et matériels d’information en tout genre », le cardinal Baldisseri affirme qu’Amoris laetitia « est en train de devenir un formidable outil de renouveau pastoral ». Sa réception dans les diocèses « est positive et réactive ».

Un effort pour soutenir les familles

Il cite des mises en pratique naissantes : des programmes de formation pour la préparation au mariage au-delà des rencontres « officielles » ; une plus grande implication de couples expérimentés dans l’accompagnement des situations de crise ; des groupes de familles se rencontrant périodiquement pour prier ensemble, échanger leurs expériences, se confronter sur les difficultés pour s’aider mutuellement.

« Nous ne sommes qu’au début, fait observer le secrétaire général (…). Le champ des possibilités concernant l’action pastorale est très vaste ». Mais globalement « il y a partout la perception qu’un nouvel effort doit être fait pour soutenir la famille dans sa vie quotidienne; un effort en matière d’accueil, de proximité, d’accompagnement ».

Quant aux objections sur Amoris laetitia, notamment vis-à-vis de l’accès au sacrement des personnes divorcées remariées, « toutes les réponses figurent dans le texte de l’exhortation apostolique », estime le cardinal : tout en préservant « la beauté du mariage chrétien », il faut « examiner les situations, les responsabilités et les attitudes et (…) pour être en mesure de les intégrer progressivement à la vie de la communauté ecclésiale ». « Un discernement attentif et approprié, pour chaque personne, est indispensable ».

Fil rouge entre deux synodes

A la veille de la présentation du document préparatoire de l’assemblée synodale sur les jeunes, le cardinal Baldisseri souligne la « continuité » entre les deux synodes : « Amoris laetitia a indiqué la beauté et la force de la famille. Un des principaux objectifs du prochain synode est celui d’aider les jeunes à apprendre à discerner comment ils peuvent concrètement réaliser pleinement leur vie, afin qu’ils puissent savourer cette joie de l’amour ».

« On peut résumer cette continuité entre Amoris laetitia et le prochain synode en trois mots », ajoute-t-il : « Joie, discernement, accompagnement ».

« Certes, la vocation au mariage n’est pas la seule manière de réaliser avec joie et authenticité sa vie, mais il reste vrai que beaucoup de jeunes continuent à considérer le mariage comme le grand désir de leur vie et le projet de fonder une famille comme la réalisation de leurs aspirations », constate le secrétaire général. Il faut donc « qu’ils aient les bons outils pour se connaître (…) et une compréhension des éléments essentiels qui permettent à leur future famille d’avoir des bases solides ».

Avec une traduction d’Océane Le Gall

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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