Un congrès consacré au trafic d’organes et au « tourisme des greffes » est organisé par l’Académie pontificale des sciences à son siège au Vatican, la « Casina Pio IV », du 7 au 8 février 2017, indique un communiqué, en anglais de l’Académie. Il est aussi signalé en italien par la plate-forme d’information IlSismografo (Francesco Gagliano).
Le trafic d’organes et la traite de personnes en vue de greffes font partie des thèmes souvent évoqués par le pape François qui dénonce ces « nouvelles formes d’esclavage du XXIème siècle ». C’est pourquoi le pape a été invité à participer à ce congrès: les organisateurs espèrent tout au moins un message.
Le congrès réunira des spécialistes originaires de plus de vingt pays – représentants de gouvernements, procureurs, enquêteurs, juges, journalistes – pour affronter la question considérée comme « urgente », en vue de la rédaction d’une « Déclaration » destinée à alerter l’opinion publique mondiale.
Le congrès se donne pour objectif de fournir de nouvelles lignes directrices pour endiguer ce fléau qui frappe les populations de pays pauvres, là où des « fractures sociales » permettent toutes formes d’exploitation: l’exploitation sexuelle ou le travail des mineurs. L’académie cite l’Asie dans son ensemble, et spécialement le Pakistan, l’Inde, mais aussi le Mexique et d’autres pays latino-américains, et l’Egypte, avec des « clients » venant du Canada et des Etats-Unis, ou d’Europe de l’ouest, d’Australie, et de pays du Golfe comme l’Arabie Saoudite, le Koweït, les Emirats. Elle déplore le fait que le gouvernement iranien soit « connu pour avoir sponsorisé la vente d’organes ».
Les travaux se dérouleront en 6 carrefours, justement selon une répartition géographique: Amérique, Afrique, Europe, Méditerranée orientale, l’ouest du Pacifique et le sud-est asiatique.
Avec une traduction de Constance Roques
Congrès sur les drogues à l'Académie des sciences (Casina Pio IV) © L'Osservatore Romano
Contre le trafic d’organes, un congrès au Vatican en février 2017
En vue d’une déclaration pour alerter l’opinion publique