Le Vatican reconnaît un miracle attribué à l’intercession de la vénérable française Mère Marie de la Conception – au siècle Adèle de Batz de Trenquelléon – (1789-1828), fondatrice de l’Institut des Filles de Marie Immaculée (marianistes), ouvrant la voie à sa béatification.
Lors d’une audience accordée au cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le 4 mai 2017, le pape François a en effet autorisé le dicastère à publier quatre décrets concernant des miracles. Parmi eux : une religieuse française.
Née le 10 juin 1789 , au château de Trenquelléon à Feugarolles près d’Agen, en France, Adèle est la fille aînée du baron Charles de Batz de Trenquelléon et est descendante, du côté maternel, de Robert de France, fils du roi saint Louis.
En 1797, Adèle part en exil au Portugal avec sa mère et son frère. La révolution finie, ils reviennent en France, via l’Espagne. C’est dans ce pays qu’Adèle fait sa première communion, en 1801, et naît en elle le désir de devenir religieuse. En 1803, deux ans après son retour en France, elle reçoit le sacrement de confirmation qui va marquer profondément sa vie, ce qu’elle dit souvent dans sa correspondance.
En 1804, elle fonde avec une amie de confirmation l’association chrétienne « La Petite Société ». Quatre ans plus tard, en 1808, Adèle « est une « maîtresse femme, raconte sa biographie. Elle est à la tête d’une communauté d’environ soixante jeunes filles. De son château de Trenquelléon, elle les dirige et leur écrit. Elle les unit. Sous son impulsion, chacune, dans son village ou sa ville, multiplie les œuvres de charité et d’apostolat ».
En 1808, elle écrit au père Guillaume-Joseph Chaminade, fondateur des marianistes à Bordeaux, pour demander l’affiliation de sa communauté à son mouvement. Le p. Chaminade accepte. Le 25 mai 1816, l’Institut des Filles de Marie (sœurs marianistes) est fondé à Agen. Adèle prend en religion le nom de Mère Marie de la Conception.
« Adèle de Trenquelléon est la supérieure du couvent, lit-on dans sa biographie. Les religieuses accueillent chez elles les réunions des Dames de la Retraite et la Congrégation des jeunes filles. Elles ont aménagé un ouvroir où sont donnés des cours de couture. Bientôt, elles ouvrent des classes gratuites pour les enfants pauvres de la ville. »
Les fondations se succèdent : à Tonneins (1820), à Condom et à Bordeaux (1824) et à Arbois (1826). Affaiblie par l’intensité de son travail, Mère Marie de la Conception meurt à Agen le 10 janvier 1828.
Adèle de Batz de Trenquelléon © Wikimedia commons / Afetism
France: Adèle de Batz de Trenquelléon bientôt béatifiée
Un miracle attribué à l’intercession de la fondatrice de l’Institut des Filles de Marie Immaculée