« De nombreux enfants sont contraints d’exercer des métiers inadaptés à leur âge, qui les privent de leur enfance et met en danger leur développement intégral. J’appelle les institutions à faire tout leur possible pour protéger les enfants. #NoChildLabourDay »: c’est le tweet publié par le pape François en ce vendredi 12 juin 2020, Journée mondiale de lutte contre l’exploitation du travail des enfants.
À la fin de l’audience générale du mercredi 10 juin, le pape François avait déjà adressé un appel à « nous tous » en déplorant que « dans différents pays de nombreux enfants et jeunes sont contraints de travailler de manière inadaptée à leur âge, pour aider leur famille dans des conditions difficiles de l’extrême pauvreté ». Il a dénoncé l’esclavage et les souffrances de très nombreux enfants: « Dans de nombreux cas, il s’agit de formes d’esclavage et d’emprisonnement, avec pour conséquence des souffrances physiques et psychologiques. » « Nous en sommes tous responsables », a averti le pape.
L’Église au Brésil s’unit cette Journée contre l’exploitation du travail des mineurs fêtée dans le monde entier ce vendredi 12 juin 2020, indique pour sa part l’agence vaticane Fides. Une messe à l’intention des enfants et adolescents sera célébrée à 9h locales en cette journée particulière au sanctuaire national de Notre-Dame d’Aparecida, à Aparecida, selon une note de la Conférence épiscopale du Brésil.
Dans le contexte de pandémie, l’initiative des évêques du Brésil a pour slogan : « Covid-19 : maintenant plus que jamais, protéger les enfants et adolescents du travail des mineurs ».
Selon les promoteurs de l’événement, il vise à attirer l’attention des organismes publics et de la société et de s’unir dans une action de sensibilisation contre les effets nuisibles du travail des mineurs. Au cours de la messe, sera lue la Charte d’Aparecida contre le travail des mineurs.
La Conférence épiscopale du Brésil et la Pastorale des mineurs, qui forme le réseau du Forum national de prévention et d’éradication du travail des mineurs (FNPETI), soutiennent diverses initiatives visant à sensibiliser sur le nombre élevé d’enfants qui travaillent dans des conditions indignes.
Selon l’UNICEF, 61% des enfants et adolescents brésiliens sont touchés de quelque manière par la pauvreté, par certaines formes de travail des mineurs ou ne peuvent accéder à l’instruction, à l’information, au logement, à l’eau et aux services hygiéniques et sanitaires.
Les données de la Pesquisa Nacional por Amostra de Domicílios (PnadC) indiquent qu’en 2016, 2,4 millions d’enfants et d’adolescents de 5 à 17 ans travaillaient, représentant 6% de la tranche d’âge (40,1 millions de personnes). De 2007 à 2019, 279 enfants et adolescents de 5 à 17 ans sont morts et 27.924 ont subi de graves accidents du travail. Au cours de cette même période, 46.507 enfants et adolescents ont subi un dommage de santé lié au travail.
