Forêt amazonienne © Wikimedia commons / Neil Palmer

Forêt amazonienne © Wikimedia commons / Neil Palmer

Amazonie: se mobiliser pour les tribus et forcer les gouvernements et les grandes entreprises à répondre des vols de terres et des massacres

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Le « dernier survivant » d’une tribu exterminée

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Le « dernier survivant » d’une tribu qui vit seul dans le cœur de la forêt amazonienne brésilienne sans contacts extérieurs depuis plus de vingt ans a été filmé, rapporte L’Osservatore Romano en italien du 15 août, alors que se prépare le synode des évêques convoqué à Rome octobre 2019 sur le thème « Amazonie : nouveaux chemins pour l’Église et pour l’écologie intégrale ».
Un appel est lancé pour « se mobiliser pour ces tribus et à forcer les gouvernements et les grandes entreprises à répondre des vols de terres et des massacres ».
L’homme a été filmé par l’agence du Brésil Funai, créée pour la protection des peuples autochtones. Déjà vu sur certaines photos de 1996 et 1998, il vit seul au cœur de la forêt amazonienne de l’État brésilien de Rondônia, sans contact humain depuis au moins 22 ans.
Comme « l’homme dans le trou », il est le seul survivant d’une tribu isolée qui n’a jamais eu de relation avec le reste du monde. La tribu a été exterminée dans les années soixante-dix et quatre-vingt avec l’arrivée de spéculateurs venus s’installer dans la région.
L’homme aurait perdu ses cinq derniers compagnons en 1995, tués dans une attaque par des fermiers: « S’échapper et se cacher dans la forêt était sa seule stratégie de survie : une vie dans la solitude complète, vivant de chasse au gibier et cultivant des fruits et légumes dans son petit jardin », a déclaré Fiona Watson, directrice du département de recherche et avocate de Survival International, qui travaille sur cette affaire depuis longtemps.
« Le film sert aussi – a ajouté Fiona Watson – à démentir les fausses déclarations des politiciens anti-indigènes, selon lesquelles le Funai se serait inventée l’existence de tribus privées de tout contact seulement pour obtenir plus de financement du gouvernement. C’est aussi un avertissement pour stimuler le monde extérieur à se mobiliser pour ces tribus et à forcer les gouvernements et les grandes entreprises à répondre des vols de terres et des massacres ».
Avec Anita Bourdin
 

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Océane Le Gall

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