Dans sa lettre au Peuple de Dieu publiée ce 20 août 2018, le pape François exhorte tous les catholiques à une plus grande responsabilité vis-à-vis des abus sexuels commis au sein de l’Eglise, souligne le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège dans une déclaration.
Greg Burke explique que ce texte concerne les derniers scandales qui ont éclaté en Irlande, aux Etats-Unis et au Chili, « mais pas seulement : le pape a écrit au Peuple de Dieu, c’est-à-dire à tout le monde ».
Il est « significatif », ajoute-t-il, « que le pape appelle l’abus un crime, pas seulement un péché, et qu’il demande pardon ». « Avec honte et repentir, en tant que communauté ecclésiale, nous reconnaissons que nous n’avons pas su être là où nous le devions, que nous n’avons pas agi en temps voulu en reconnaissant l’ampleur et la gravité du dommage qui était infligé à tant de vies », écrit en effet le pape François.
Mais, poursuit Greg Burke, le pape, qui « a écouté de nombreuses victimes au fil des années », « reconnaît qu’aucun effort pour réparer le mal commis ne sera suffisant pour les victimes… les blessures des abus ne disparaissent jamais ».
« Le pape François dit qu’une plus grande responsabilité est requise urgemment, pas seulement pour ceux qui ont commis ces crimes, mais aussi pour ceux qui les ont couverts, ce qui vise dans de nombreux cas les évêques », affirme le directeur du Bureau de presse.
« En plus d’appeler l’Eglise catholique à assurer sécurité et protection au sein de ses institutions, le pape demande aussi à tous les fidèles de participer, avec des moyens très traditionnels pour lutter contre le mal : prière et pénitence », conclut-il.
