Card. Sako 28/6/2018 capture @Vatican Media

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Allocution du patriarche chaldéen Louis Sako (traduction complète)

« La nomination cardinalice n’est pas une récompense, ou un honneur personnel »

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« La nomination cardinalice n’est pas une récompense, ou un honneur personnel », souligne le cardinal Sako.
Le patriarche de Bagdad des Chaldéen, Louis Raphaël Ier Sako a pris la parole au nom des 14 nouveaux cardinaux, ce jeudi 28 juin 2018, lors du consistoire ordinaire public tenu par le pape François pour la création de 14 nouveaux cardinaux de 11 nations différentes.
« La nomination cardinalice n’est pas une récompense, ou un honneur personnel, comme on le pense parfois, a expliqué le cardinal Sako, mais c’est un envoi en mission avec le vêtement rouge qui signifie donner sa vie jusqu’au bout, jusqu’à l’effusion du sang, en apportant à tous l’ »Evangelii gaudium » la joie de l’évangile. »
Voici notre traduction, rapide, de travail, de l’allocution du patriarche chaldéen Louis Sako, prononcée en italien, au nom des 14 nouveaux cardinaux.
AB
Allocution du patriarche Sako
Saint-Père,
En mon nom et au nom de mes frères, nouveaux cardinaux, je remercie Votre Sainteté pour la confiance que vous avez placée en nous et de nous avoir appelés à servir l’Église et tous les hommes avec un amour plus grand.
Cette nomination de cardinaux de différents pays exprime la vitalité et l’ouverture de l’Église catholique et elle concrétise sa catholicité – universalité – au service de tous les hommes.
Certains musulmans venus me présenter leurs voeux, ont exprimé leur admiration pour l’ouverture de l’Église et pour votre façon d’être toujours proche des gens dans leurs préoccupations, leurs peurs et leurs espérances.
En ce qui me concerne, j’ai également noté votre attention particulière pour les Églises orientales et pour le petit troupeau que forment les chrétiens au Moyen-Orient, au Pakistan et dans d’autres pays qui traversent une période difficile à cause des guerres et du sectarisme et où il y a encore des martyrs. Nous prions et nous espérons que vos efforts pour promouvoir la paix changent le cœur des hommes et des femmes en mieux, et contribuent à assurer un environnement digne à toute personne humaine.
Cette nomination le jour de la Pentecôte n’est pas arrivée par hasard, elle nous demande de nous engager pour l’annonce et pour l’approfondissement de la foi de façon à répondre aux exigences de la phase actuelle et future, elle nous pousse à un service toujours plus attentif envers le peuple de Dieu qui nous est confié et nous demande d’avoir des horizons de plus en plus vastes.
La nomination cardinalice n’est pas une récompense, ou un honneur personnel, comme on le pense parfois, mais c’est un envoi en mission avec le vêtement rouge qui signifie donner sa vie jusqu’au bout, jusqu’à l’effusion du sang, en apportant à tous l’ »Evangelii gaudium » la joie de l’évangile.
Votre appel paternel est pour nous un encouragement dans nos souffrances et nous donne l’espérance que la tempête actuelle passera et qu’il sera possible de vivre ensemble harmonieusement. Je crois fermement dans la fécondité de l’amour poussé jusqu’au bout. Le sang de ces martyrs, ce n’est pas pour rien.
Sainteté,
Nous vous assurons notre soutien et notre coopération encore plus intense pour promouvoir la culture du dialogue, du respect et de la paix partout et en particulier là où il y en a le plus besoin, comme en Irak (Terre d’Abraham), en Syrie, en Palestine et au Moyen-Orient et dans le monde entier. Nous sommes conscients des risques et des défis auxquels nous sommes confrontés, mais notre foi dans le Seigneur nous donne le courage de continuer à espérer un avenir meilleur pour tous.
Aujourd’hui, en votre présence, nous voulons renouveler notre fidélité, notre amour de l’Église et de notre peuple avec la promesse que nous ferons de notre mieux pour être des témoins joyeux de notre foi, de notre amour, de la gratuité, du pardon et de la construction de la paix dans le monde d’aujourd’hui, qui vit dans l’indifférence, dans le consumérisme et dans les conflits de pouvoir et d’intérêts.
Merci, Très Saint Père.
© Traduction de ZENIT, Anita Bourdin

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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