Conférence TED, capture vidéo

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"J'aurais très bien pu devenir moi aussi un laissé-pour-compte"

Message vidéo du pape François à TED 2017 (1/3)

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« J’aurais très bien pu devenir moi aussi un laissé-pour-compte », a témoigné le pape François, fils de migrants, en participant par vidéo à la conférence « TED 2017 », dans la nuit du 25 au 26 avril (3h30 heure de Rome).
La conférence TED (Technology-Entertainment-Design), qui rassemble des experts et créateurs dans leur domaine pour partager leurs idées avec le monde, avait lieu à Vancouver (Canada) sur le thème « The future you » (24-28 avril).
« L’avenir est fait de (…) rencontres, car la vie n’existe que dans nos relations avec les autres », a assuré le pape François aux participants dans une vidéo retransmise sur grand écran : « Mes quelques années de vie ont renforcé ma conviction que notre existence à tous est profondément liée à celle des autres : la vie n’est pas un temps qui s’écoule, la vie est interactions ».
Le pape a alors pris un ton plus personnel : « Quand je rencontre ou écoute ceux qui sont malades, les migrants qui affrontent d’incroyables difficultés à la recherche d’un meilleur avenir, les prisonniers qui portent une telle douleur au fond de leur cœur et ceux, dont beaucoup de jeunes, qui ne trouvent pas de travail, je me retrouve souvent à me demander : pourquoi eux et pas moi ? Moi-même, je suis né dans une famille de migrants ; mon père, mes grands-parents, comme beaucoup d’autres Italiens, sont partis en Argentine et ont connu le destin de ceux qui ont tout quitté. J’aurais très bien pu devenir moi aussi un laissé-pour-compte ».
Nous avons besoin les uns des autres
Dans la vidéo de 18 minutes, sous-titrée en plus d’une vingtaine de langues, le pape François a rappelé « que nous avons besoin les uns des autres » : « Aucun de nous n’est seul au monde, un ‘moi’ autonome et indépendant, séparé des autres. Nous ne construirons l’avenir qu’en étant ensemble, en n’excluant personne ».
Il a encouragé à « rétablir des connexions saines entre nous » : « Même le jugement sévère que j’ai en moi envers mon frère et ma sœur, cette cicatrice jamais refermée, cette offense jamais pardonnée, cette rancœur qui ne me fait que souffrir, tout ça, c’est un combat que je porte en moi, une flamme au fond de mon cœur qui doit être éteinte avant qu’elle ne s’embrase et ne laisse que des cendres ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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