Dans le parcours du Synode des évêques – dont la prochaine assemblée aura lieu en octobre 2018 sur « les jeunes, la foi et le discernement vocationnel » – rien n’est prédéterminé, a assuré le cardinal Lorenzo Baldisseri. Il a souhaité que l’Eglise vive « une écoute authentique du monde des jeunes » et ait le « courage de se remettre en question ».
S’adressant aux délégués des Conférences épiscopales européennes réunis à Barcelone (Espagne) pour le congrès du CCCEE du 28 au 31 mars 2017, le secrétaire général du Synode des évêques a assuré que « dans le parcours synodal (…), il n’y a rien de prédéterminé ou de ‘déjà décidé’ ».
En effet, a-t-il ajouté dans des propos rapportés par l’agence catholique italienne SIR, « tout dépend de ce qui émergera du travail dans les Conférences épiscopales et, toutes proportions gardées, du questionnaire en ligne ».
« Vivre une expérience synodale, a précisé le cardinal Baldisseri, signifie ‘marcher ensemble sur la même route’ comme totalité de l’Eglise : pape, évêques, prêtres, consacrés et consacrées, laïcs, jeunes. Avec le courage de se remettre en question, le désir de vérifier ses convictions et la volonté de relancer ses pratiques ».
Ce qui va et ce qui ne va pas
Devant les 275 représentants européens présents à la rencontre, qui se sont penchés sur le thème du futur synode, le secrétaire général a souhaité que toutes les composantes de l’Eglise « se sentent interpellées » dans ce processus et puissent échanger « librement et ouvertement ». Il a plaidé pour « une écoute authentique du monde des jeunes ». Et de déplorer : « Trop souvent dans l’Eglise on parle des jeunes (…) par ouï-dire ».
Le secrétariat du synode, a-t-il rappelé, proposera sous peu un site internet où les jeunes eux-mêmes pourront s’exprimer (www.sinodogiovani2018.va). Il s’agit de rejoindre « le plus grand nombre possible de jeunes dans les différents coins du monde, avec quelques questions qui peuvent toucher (…) leur réalité existentielle ». Dans ce processus, a encore estimé le cardinal, l’Eglise doit remettre en question sa pastorale avec les jeunes, « en vérifiant ce qui va et ce qui ne va pas, en cherchant des voies nouvelles ».
Durant la rencontre, le cardinal Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, est intervenu quant à lui sur le thème ‘Évangélisation et bons exemples d’accompagnement’. Accompagner, a-t-il expliqué, c’est « conduire la personne dans les plus lointaines profondeurs de son être, pour découvrir la présence d’un appel à la vérité ». Cet appel est « la clé de voûte pour atteindre la liberté, qui nous rend capables d’aller au-delà de nous-mêmes … vers un mystérieux plan de Dieu qui donne sens à l’existence personnelle ».