Dieu « pleure sur cette humanité » qui adore le dieu argent, induisant violences, guerres et exploitations. C’est ce qu’a déclaré le pape François au cours de la messe matinale en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, le 27 octobre 2016.
Dans l’Evangile du jour (Lc 19, 38 ; 2, 14), Jésus « regarde son peuple, regarde la ville de Jérusalem » et « commence à parler avec (…) la tendresse de Dieu », a constaté le pape : « Combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! »
Le Christ « pleure sur Jérusalem » et « c’est Dieu Père qui pleure dans la personne de Jésus », a poursuivi le pape dans l’homélie rapportée par Radio Vatican. De même les larmes de Jésus devant la tombe de Lazare « sont les larmes de l’ami. Ce sont les larmes du Père ».
Ce Père, c’est celui du Fils prodigue qui n’a pas maudit son enfant parti avec son héritage mais qui « montait continuellement sur la terrasse pour (…) voir si son fils revenait ». Après le départ de son fils, a ajouté le pape, « peut-être s’en est-il allé pleurer seul dans sa chambre ».
« Dieu s’est fait homme pour pouvoir pleurer (…) sur ce qu’avaient fait ses enfants ». Et il « continue à avoir des larmes de père et de mère encore aujourd’hui » : « Aujourd’hui aussi devant les calamités, devant les guerres qui se font pour adorer le dieu argent, devant tant d’innocents tués par les bombes que leur jettent les adorateurs de l’idole argent, aujourd’hui aussi le Père pleure ».
« Aujourd’hui aussi il dit : ‘Jérusalem, Jérusalem, mes enfants, que faites-vous ?’, a ajouté le pape François. Et il le dit aux pauvres gens victimes et aussi aux trafiquants d’armes et à tous ceux qui vendent la vie des personnes ».
Dieu « pleure sur cette humanité qui n’arrive pas à comprendre la paix qu’Il nous offre, la paix de l’amour », a conclu le pape. « Ce sont les pleurs de Dieu Père. Et avec ces pleurs le Père recrée dans son fils toute la création ».