Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies à New York, a souligné les « aptitudes particulières » des femmes pour la prévention et la résolution des conflits. Intervenant au Conseil de sécurité de l’ONU le 25 octobre 2016, il a appelé la communauté internationale à promouvoir ce rôle des femmes.
Le représentant du Saint-Siège a plaidé pour « une pleine reconnaissance du rôle vital des femmes dans la prévention des guerres par la médiation et la diplomatie préventive », dans « la résolution du conflit », dans « la réconciliation des sociétés après la guerre, et pour éviter les rechutes dans le conflit armé ».
« Les femmes peuvent et doivent jouer de plus grands rôles dans tous ces processus », a-t-il insisté. Et Mgr Auza de souligner les « aptitudes particulières » des femmes pour apporter « l’ordre dans le chaos, la communauté dans la division, la paix dans le conflit » ainsi que « leurs dons spéciaux pour éduquer les personnes à être plus réceptives et sensibles aux besoins des autres »
Pour le Saint-Siège, il faut effacer « la fausse impression que les femmes sont seulement victimes [des conflits] et non pas médiatrices de paix ». Au contraire, a affirmé l’archevêque, « sans les apports et les compétences spécifiques des femmes, la compréhension la plus complète des causes des conflits et les solutions les plus efficaces pour y mettre un terme et construire la paix pourraient ne jamais être atteintes ».
Les femmes, a-t-il ajouté, contribuent à la paix « non seulement dans la famille, mais aussi dans les communautés locales et le monde entier ». En effet, elles « transmettent aux garçons et aux hommes les valeurs nécessaires pour renoncer à la violence et au conflit. (…) Le rôle d’artisan de paix de la mère dans la famille est l’essence non seulement d’un foyer paisible et stable mais aussi d’une société paisible, inclusive et stable ».
Mgr Auza a alors appelé à un « effort international » pour permettre aux femmes de réussir. Cela implique la « nécessité absolue » de l’accès des femmes et des filles à l’éducation. Il s’agit aussi de combattre la pauvreté et d’assurer leur accès aux ressources fondamentales. Enfin, les femmes victimes de violence doivent être protégées : « Avec tant d’argent disponible pour les armes, le monde ne peut-il pas garder des ressources pour (…) les aider à surmonter les ravages du conflit et leur permettre de devenir des artisans de paix ? », a fait remarquer l’observateur permanent.
