Eliminer la lèpre, Photo © Sasakawa Memorial Health

Eliminer la lèpre, Photo © Sasakawa Memorial Health

Une conférence internationale sur la lèpre au Vatican

Deux fondations japonaises impliquées

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Une conférence internationale sur la lèpre « Pour une prise en charge globale des personnes souffrant de la maladie de Hansen respectueuse de leur dignité » aura lieu les 9 et 10 juin, au Vatican.
Cette conférence est organisée par le Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, avec la Fondation Le Bon Samaritain (Saint-Siège) et la Nippon Foundation, en collaboration avec la Fondation Raoul Follereau, l’Ordre de Malte et une autre fondation japonaise: Sasakawa Memorial Health.
Mgr Mupendawatu, secrétaire du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, est intervenu lors de la conférence de presse présentant l’événement, ce mardi matin 7 juin, en la salle de presse du Saint-Siège.
La lèpre, « une maladie déjà connue dans les temps anciens, continue à se propager principalement dans certaines des régions économiquement les plus pauvres de la planète, a déclaré Mgr Jean-Marie Mupendawatu, comme dans certaines parties du Brésil et de l’Inde ».
Il a également souligné « la nécessité » de la conférence actuelle en précisant que le nombre de participants avait été estimé à 70 personnes, mais finalement l’événement a « attiré plus de 230 chercheurs, bénévoles et professionnels et anciens patients, venant de plus de 45 pays sur les cinq continents ».
Lors de son intervention, le père Augusto Chendi, sous-secrétaire du Conseil, a dit que surtout lors cette année jubilaire de la Miséricorde quand le pape invite à l’exercice des œuvres spirituelles et corporelles de miséricorde, le Conseil pontifical de la santé « a l’intention de faire le sien ce « défi » ou – mieux – cette « provocation » non seulement sanitaire, mais surtout culturelle et de la justice, que reste encore aujourd’hui la maladie de Hansen en lançant à l’Église et à notre société », une exhortation à « aider à vivre dignement tous ceux qui sont encore victimes d’une stigmatisation sociale injuste ».
Le docteur Roch Christian Johnson, directeur médical de la Fondation Raoul Follereau, a cité les chiffres concernant la situation actuelle de la lèpre dans le monde. Il a dit que cette maladie « demeurait un problème de santé actuel ».
« Deux cent mille (200 000) nouveaux cas (213 899 déclarés en 2015) sont diagnostiqués chaque année dans le monde, a-t-il dit. Le nombre d’enfants de moins de 15 ans déclaré chaque année par l’Organisation mondiale de la santé (18.869, soit 8,8% des nouveaux cas en 2015) nous montre que la transmission de la maladie se poursuit. »
« La Fondation Raoul Follereau soutient la lutte contre la lèpre dans 12 pays d’Afrique francophone (Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Sénégal, Guinée, Congo Brazzaville, Gabon, Tchad et Madagascar), a poursuit Roch Christian Johnson. Selon lui, « la prévention et la gestion des incapacités dues à la lèpre et la lutte contre l’exclusion des patients avec un accent particulier sur les groupes vulnérables tels que les femmes et les enfants » est un but à atteindre.
Parmi les projets à venir, la Fondation Raoul Follereau propose de lancer « à la fin de la conférence » « un projet sur la détection et la gestion de la lèpre précoce dans un quartier enclavé au Mali », dans la région de Kayes, à 400 kilomètres de Bamako, capitale de Mali.
Le docteur Ivo Graziani, chef de cabinet de l’Ordre Souverain Militaire Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, a présenté une Campagne internationale contre la lèpre de l’Ordre de Malte lancée en 1994.
En 2000, Le Centre de réadaptation de la lèpre Kien Khleang (KKRC) a été ouvert dans la banlieue de Phnom Penh au Cambodge. Il s’agit d’un seul centre de référence dans le pays pour traiter et réhabiliter les cas de lèpre compliquées et pour effectuer la chirurgie reconstructive.
Le Centre peut accueillir jusqu’à 50 patients dans le cas de besoin. Depuis 2000, quelque 16.500 personnes (plus de 3500 patients hospitalisés et quelque 13.000 patients externes) ont été traitées ou examinées dans KKRC.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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