A 76 ans, il ne se repose guère, enchaîne les rencontres, se rend disponible aux contacts avec les foules, souriant, échangeant des paroles et saluant sans se lasser… même ses collaborateurs peinent à suivre le pape qui fait preuve d’une énergie étonnante, a déclaré le P. Lombardi lors d’une conférence de presse dans le cadre des Journées mondiales de la jeunesse, hier, 25 juillet 2013 à Rio de Janeiro.
Le pape prend « très peu de repos », a expliqué le directeur de la salle de presse du Saint-Siège : il montre « une grande vitalité » et « nous le voyons très vigoureux ».
Et même si cette énergie est « incroyable », elle n’est pas exceptionnelle puisque ses collaborateurs la constatent aussi « à Rome », à tel point que certains ont d’ailleurs quelque difficulté à le suivre : « Il a un rythme et des temps d’activité assez incroyables ».
Pour sa part, le P. Lombardi s’est dit « content d’être à la moitié du voyage », car s’il durait plus longtemps il « s’effondrerait ».
Les larmes du pape François
Le P. Lombardi est revenu sur la visite du pape dans la favela de Varginha dans la matinée, soulignant « les images émouvantes » de ce moment : « durant la visite à la chapelle, les yeux du pape étaient humides ».
Puis le pape a parcouru à pied la favela et est entré chez une famille de quatre enfants. Une « petite maison de quatre mètres sur cinq », a précisé le P. Lombardi. Il y avait plus de 20 personnes dans la pièce.
Lors de ce moment privé, loin du champ des caméras, le pape a reçu les enfants dans ses bras. Tous ont récité ensemble un « Notre Père » et un « Je vous salue Marie » : « Ce fut un moment de grande spiritualité », a souligné le P. Lombardi.
Avec la visite à l’hôpital Saint-François et avec cette communauté de la favela « le pape a pu avoir ses rendez-vous avec les pauvres et les souffrants », a-t-il poursuivi.
Ce vendredi matin, le pape a rencontré en privé des détenus, au palais épiscopal de Rio : « Cinq personnes seulement. C’est lui qui a voulu cette rencontre avec des jeunes détenus », a précisé le P. Lombardi.
Sortir de l’enfermement
Selon le P. Lombardi 30.000 jeunes Argentins, à l’intérieur et à l’extérieur de la cathédrale de Rio, étaient présents lors du passage du pape, ajouté au dernier moment à son programme.
Pour l’occasion, le pape a donné « un discours efficace et expressif », sur « ce qu’il attendait de ces JMJ », à savoir « sortir de l’enfermement » : « C’est son message sur la mission et même s’il crée des remous, il est nécessaire », a estimé le P. Lombardi. Il a expliqué les difficultés à traduire le mot employé par le pape: « lio »: « bazar », « pagaille », en tous cas, il s’agit de faire bouger les paroisses et les diocèses grâce à un élan missionnaire.
Le soir, lors de la célébration à Copacabana, un million de personnes étaient présentes, a-t-il ajouté : « pour le premier moment de rencontre du pape avec les jeunes…. qui a vu son passage s’est rendu compte qu’il se passait quelque chose de merveilleux ».
Dans ses déplacements – comme hier à Copacabana – le pape François échange volontiers sa calotte blanche avec des calottes tendues par la foule : cela n’est pas nouveau, a rappelé le P. Lombardi, « Pie XII le faisait beaucoup et sœur Pascalina lui préparait une série de petites calottes pour ces échanges ».
Demain, samedi, lors de la rencontre avec les autorités brésiliennes, seront présents également les chefs d’Etat d’Argentine, de Bolivie, du Surinam, de l’Uruguay et du Paraguay, a signalé le P. Lombardi , même si « une rencontre personnelle avec eux n’est pas prévue ».
Enfin, il a confirmé que la veillée du samedi soir et la messe finale du dimanche auraient lieu sur les plages de Copacabana et non au « Campus Fidei » de Guaratiba, devenu impraticable à cause des intempéries.
D’après l’envoyé de Zenit à Rio, Thacio Siqueira
Traduction d’Océane Le Gall