Geste et parole du pape en direction de l'Amazonie

Le respect et la protection de toute la création

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Le Document d’Aparecida demande « le respect et la protection de toute la création que Dieu a confiée à l’homme, non pas pour qu’il l’exploite sauvagement, mais pour qu’il la fasse devenir un jardin », rappelle le pape François qui voit dans l’Amazonie un « révélateur » pour l’Eglise et la société.

Le pape François a manifesté son souci des populations de l’Amazonie de deux façons ce samedi 27 juillet, à Rio: en recevant des représentants de deux ethnies, au théâtre de Rio, lors de la rencontre avec les cultures du Brésil, et en parlant de cette région aux évêques. On s’attendait en effet à un geste et à une parole du pape à l’adresse des « Indios » et sur l’exploitation de l’Amazonie.

Appelant de ses voeux une « culture de la rencontre », le pape a lui-même rencontrés des « cultures différentes » composant la société de ce pays, ce samedi matin, dont des représentants de deux groupes ethniques indigènes: Macuxi et Carajas, d’Amazonie et du Tocantins (cf. l’album photo de Zenit pour leur rencontre, https://www.facebook.com/media/set/?set=a.521728371228474.1073741997.429643830436929&type=1&l=f1ab38149d).

Surtout, joignant la parole au geste, le pape a rappelé le contenu du Documemnt d’Aparecida sur l’Amazonie aux évêques du Brésil et du Celam qu’il a rencontrés ensuites.

Pour le pape l’Amazonie est en effet comme un révélateur – un « papier de tournesol » – « un banc d’essai pour l’Église et la société brésiliennes ».

« Il y a un dernier point sur lequel j’aimerais m’arrêter, et que je retiens important pour la marche actuelle et future non seulement de l’Église au Brésil, mais aussi de toute la structure sociale : l’Amazonie », a annoncé le pape.

Il a rappelé la spécificité de l’attitude de l’Eglise vis-à-vis de cette vaste région: « L’Église est en Amazonie non pas comme celui qui a les valises en main pour partir, après avoir exploité tout ce qu’il a pu. L’Église est présente en Amazonie depuis le début avec des missionnaires, des congrégations religieuses, et elle y est encore présente et déterminante pour l’avenir de cette région. Je pense à l’accueil que l’Église en Amazonie offre aujourd’hui aussi aux immigrés haïtiens après le terrible tremblement de terre qui a dévasté leur pays. »

Il a cité le Document d’Aparecida sur l’Amazonie et « le fort appel au respect et à la protection de toute la création que Dieu a confiée à l’homme, non pas pour qu’il l’exploite sauvagement, mais pour qu’il la fasse devenir un jardin ».

Lepape a rendu un hommage appuyé à l’acion de l’Eglise du Brésil: « Dans le défi pastoral que représente l’Amazonie, je ne peux pas ne pas remercier l’Église au Brésil pour ce qu’elle fait : la Commission épiscopale pour l’Amazonie, créée en 1997, a déjà donné beaucoup de fruits et de nombreux diocèses ont répondu avec promptitude et générosité à la demande de solidarité, en y envoyant des missionnaires laïcs et prêtres. Je remercie Mgr Jaime Chemelo, pionnier de ce travail, et le Cardinal Hummes, actuel Président de cette Commission. »

Il appelle à revivifier l’engagement de l’Eglise: « Mais je voudrais ajouter que l’œuvre de l’Église doit être stimulée et relancée davantage. Il faut des formateurs qualifiés, surtout des professeurs de théologie, pour consolider les résultats obtenus dans le domaine de la formation d’un clergé autochtone, aussi pour avoir des prêtres qui s’adaptent aux conditions locales, et consolider, pour ainsi dire, le « visage amazonien » de l’Église. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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