Trois journées ont été organisées par le pape et son Conseil des cardinaux (analogue au Conseil d’État d’un pays) les 5, 6 et 7 février pour aborder trois thèmes : le rôle des femmes, les chemins synodaux – en octobre 2024 se tiendra la deuxième partie du Synode sur la synodalité – et l’évangélisation.
La matinée du premier jour a été consacrée au premier thème : le rôle des femmes. Mais ce qui a fait l’actualité n’est ni la rencontre du pape et de son Conseil des cardinaux, ni la présence de deux femmes catholiques qui ont abordé la question. D’ailleurs, ce n’était même pas le sujet. Ce qui a fait les gros titres, c’est la présence d’une femme « évêque » anglicane.
C’est le service de presse lui-même qui a souligné la présence de « l’évêque » anglicane sur la chaîne Telegram où les journalistes accrédités reçoivent des informations. Il n’a pas été précisé pourquoi elle était là ni de quoi elle avait parlé, mais sa participation était évidente. C’est le représentant anglican qui a révélé la raison de sa présence.
Dans des déclarations à l’Anglican News Service, la ministre Jo Bailey Wells (évêque anglican) a précisé qu’elle avait été invitée « à décrire la démarche anglicane concernant l’ordination des femmes, à la fois dans l’Église d’Angleterre et dans l’ensemble de la Communion anglicane ». La révérende a indiqué qu’on lui avait dit qu’il s’agissait d’un « moment historique » en raison de sa présence et du sujet abordé.
En ce qui concerne le contexte, elle a déclaré : « Il y a eu un dialogue en profondeur et de bonnes discussions. » Elle a conclu par des mots qui oscillent entre surprise et désir personnel : « Je suis surprise par l’intérêt des catholiques du monde entier. J’espère et je prie pour que cela permette à davantage de femmes de découvrir et de réaliser l’appel que Dieu donne à chacune d’entre nous. »
Cependant, les espoirs de cette « évêque » anglicane se sont confrontées à des limites. Dans un discours prononcé devant le Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements, le pape a une nouvelle fois précisé que le rôle des femmes dans l’Église « ne peut être réduit à un simple rôle ministériel ». Il a également insisté sur le fait que « les femmes elles-mêmes représentent un symbole très significatif dans l’Église en tant que femmes, sans les limiter à un simple ministère ».