Ce jeudi 8 février 2024, l’Église célèbre la fête de sainte Joséphine Bakhita et la Journée mondiale de prière et de sensibilisation contre la traite des humains. À cette occasion, le film du réalisateur italien Giacomo Campiotti sur sainte Bakhita (1869-1947) est bon à voir ou à revoir.
Sorti en 2015 et intitulé « De l’esclavage à la sainteté », le film raconte la vie de la jeune soudanaise originaire du Darfour, vendue plusieurs fois, dès l’âge de 9 ans, à des marchands d’esclaves africains. Frappée régulièrement par ses maîtres, elle était surnommée « Bakhita », ce qui veut dire, avec ironie, « la fortunée ».
Elle été finalement vendue à un marchand vénitien. Arrivée adolescente dans cette famille italienne, puis devenue femme, Bakhita restait pleine d’amour et de générosité, malgré les préjugés et les oppositions de toutes sortes. Elle a connu la foi catholique et a pu recevoir le baptême à 21 ans.
Bakhita a choisi la vie religieuse après son affranchissement en 1893, et est entrée chez les Filles de la charité canossiennes. Lors de sa profession religieuse, elle écrivait : « Ô Seigneur, si je pouvais voler là-bas, auprès de mes gens et prêcher à tous à grands cris ta bonté : Oh, combien d’âmes je pourrais te conquérir ! Tout d’abord ma mère et mon père, mes frères, ma sœur encore esclave… tous, tous les pauvres Noirs de l’Afrique, fais, Ô Jésus, qu’eux aussi te connaissent et t’aiment ! »
La « Mère Noire », ainsi l’appelaient affectueusement les gens qui la connaissaient, s’est éteinte le 8 février 1947, à l’âge de 78 ans. Son corps repose dans l’église de la Sainte-Famille à Schio en Italie. « Cette sainte fille d’Afrique montre qu’elle est véritablement une enfant de Dieu : l’amour et le pardon de Dieu sont des réalités tangibles qui transforment sa vie de façon extraordinaire » disait le pape Jean-Paul II le jour de sa canonisation, le 1er octobre 2000.
Pendant 50 ans, Joséphine Bakhita a ainsi rayonné d’un amour plein d’humilité et d’une grande miséricorde. Sa vie est un témoignage de force, d’espérance et de pardon.