« Grandir dans une mentalité toujours plus synodale et nous renforcer dans ce ‘marcher ensemble’ », qui est le « principe fondateur » d’une Église synodale, tels sont les buts de différentes étapes du processus synodal, a déclaré le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode, présentant le Document de travail de l’étape continentale du synode sur la synodalité. « Pour nous tous, a-t-il noté, ce fut une surprise d’entendre comment, malgré la différence de sensibilité, le saint peuple de Dieu converge pour demander un renouveau profond de l’Église. »
Le cardinal Grech est intervenu à la conférence de presse présentant le Document de l’étape continentale du synode sur la synodalité sur le thème «Pour une Église synodale : communion, participation et mission » ce jeudi 27 octobre 2022. Le Document est « le fruit des synthèses issues de la consultation du peuple de Dieu durant la première étape du processus synodal et sera au centre du temps d’écoute, de dialogue et de discernement des Assemblées synodales continentales (janvier-mars 2023) », indique le Saint-Siège.
Le secrétaire général du Synode affirme que le Document est « une restitution fidèle des synthèses » reçues des Églises particulières et que « le travail du groupe d’experts a été empreint d’honnêteté intellectuelle » : « il n’y a pas de réflexions théoriques sur la synodalité, souligne le cardinal, mais des échos de la voix des Églises ».
Les synthèses « attestent que, là où la consultation a eu lieu, elle a porté des fruits abondants ». Le card. Grech souligne que le groupe qui a collaboré à la rédaction du Document avait été surpris par « la convergence singulière sur de nombreux points d’apports venus de contextes ecclésiaux et culturels très différents ».
Dans son intervention, le cardinal souligne particulièrement « un principe qui soutient tout le processus synodal : celui de la restitution ». Le Document est envoyé aux pasteurs des Églises particulières et non seulement aux présidents des assemblées continentales, note-t-il : « Le choix veut souligner la logique du processus synodal, qui se déroule à travers une circularité continue de prophétie et de discernement. » Dans les deux moments de la première étape, explique-t-il, « la circularité était évidente » : « le discernement des pasteurs dans les Conférences épiscopales correspondait nécessairement à la consultation du peuple de Dieu, qui participe à la fonction prophétique du Christ ». Et « cette dynamique est toujours valable », affirme le cardinal Grech.
L’étape continentale, poursuit-il, « constitue un autre moment de discernement, au cours duquel les sept Assemblées continentales pourront évaluer si et dans quelle mesure le Document qu’elles ont reçu correspond à la vie et aux attentes des Églises de leur continent ». Pour que cette étape « soit organique au processus synodal », les Assemblées continentales « doivent aussi être liées à la dynamique circulaire de prophétie-discernement ».
Le secrétaire général du Synode souligne à plusieurs reprises l’importance des consultations avec le « peuple de Dieu » au cours de la rédaction du Document : « Si nous pouvons reconnaître ce que l’Esprit dit à l’Église en écoutant le peuple de Dieu, nous devons rendre ce Document à ce peuple qui vit dans les Églises. Il sera demandé aux évêques d’écouter « au moins » les commissions synodales et les organes de participation. Mais ce serait bien si chaque Église lisait le Document avec une large implication du peuple de Dieu. »
Avec ce choix, note le cardinal, « tout le dynamisme synodal se répète à un niveau plus profond : en écoutant le peuple de Dieu, chaque évêque pourra vérifier si et dans quelle mesure son Église se reconnaît dans le Document ».
