« Nous devrions avoir le courage de dire que l’Église ne devrait pas être seulement maternelle, mais aussi paternelle, a déclaré le pape François. Autrement dit, qu’elle est appelée à exercer un ministère paternel, non paternaliste. » Le pape a expliqué que lorsqu’il dit « que l’Église doit retrouver cet aspect paternel », il se « réfère précisément à la capacité toute paternelle de mettre les enfants en position de prendre leurs propres responsabilités, d’exercer leur propre liberté, de faire des choix ».
C’est ce que le pape a dit dans l’interview publiée par le directeur de L’Osservatore Romano, Andrea Monda, et le directeur adjoint des médias du Vatican, Alessandro Gisotti, dans les médias du Vatican le 13 janvier 2022. Selon Il Sismografo, le site proche du Saint-Siège, il ne s’agit pas d’une « conversation classique » entre les journalistes et le pape, mais plutôt d’un montage des paroles du pape sur le thème de la paternité. Il s’agit, lit-on dans Il Sismografo, « d’un texte avec des questions entrecoupées ».
Le pape s’est interrogé sur cette manière d’agir de l’Église : « Le pardon, la réconciliation, ne sont-ils pas un moyen par lequel nous nous redressons? N’est-ce pas un moyen par lequel nous recevons à nouveau la vie parce que nous recevons une autre chance? » « Il ne peut y avoir d’Église de Jésus-Christ que par la miséricorde ! », a-t-il réaffirmé.
Le pape François a comparé les ministères maternelle et paternelle de l’Église : « Si, d’une part, la miséricorde nous purifie, nous guérit, nous console, nous encourage, d’autre part, l’amour de Dieu ne se limite pas simplement à pardonner et à guérir, mais l’amour de Dieu nous pousse à prendre des décisions, à prendre le large. »