Le pape François a reçu des « casques bleus » des forces du maintien de la paix sur l’île de Chypre (Unficyp), divisée depuis l’annexion par la Turquie de la partie Nord de l’île, en 1974: une frontière jamais reconnue par l’ONU, justement. Mais des casques bleus qui sont ses compatriotes: des jeunes Argentins, et qu’il a reçus à la nonciature de Nicosie, samedi 4 décembre 2021.
Les Casques bleus – armée de terre, l’armée de l’air et la marine – étaient accompagnés de leur aumônier, le p. Mario Cáceres.
Ces « casques bleus » étaient présents – en bérets bleus ciel – à la messe au stade de Nicosie, vendredi, 3 décembre, et ils ont également envoyé une délégation saluer le pape François à la nonciature, samedi matin tôt, avant son départ pour la Grèce.
« Je voudrais exprimer ma gratitude à tous pour l’accueil et l’affection qu’ils m’ont témoignés, ainsi qu’il est réconfortant de connaître des communautés de croyants qui vivent le présent avec espérance et ouverture vers l’avenir, qui partagent cette grande vision avec ceux les plus nécessiteux », leur a dit le pape François.
« Que serait Chypre sans la présence de sa mission ? « : le pape a remercié l’armée argentine pour cette mission.
La mission de maintien de la paix des Nations Unies dont font partie ces Casques bleus est déployée le long de la « ligne verte » qui sépare la République de Chypre, au sud (membre de l’Union européenne), et la République turque de Chypre du Nord.
« Les @cascosazulesARG qui effectuent des missions de maintien de la paix à Chypre ont eu une chaleureuse rencontre avec le pape François, où ils lui ont fait part de l’engagement de notre pays et du @MindefArg à collaborer au maintien de la paix et à l’aide humanitaire aux réfugiés », a expliqué sur son compte Twitter le ministre de la Défense argentin, Jorge Taiana.
En tout c’est un contingent de 268 hommes et femmes qui composent le Groupe (FTA), présent à Chypre depuis 1993. Ils ont deux bases sur l’île: San Martín et Campo Roca, et une unité aérienne d’hélicoptères.
Ils exercent un mission de maintient de la paix et une mission humanitaire souligne le ministre de la Défense.
Le pape venait de demander la veille que l’on abatte les « murs de la peur » et de déplorer les barbelés qui marquent la division de l’île ou d’autres divisions en Europe, dans une rencontre oecuménique avec des migrants: « Cela, c’est l’histoire de cette civilisation développée que nous appelons Occident. Et ensuite – excusez-moi, mais je voudrais dire ce que j’ai sur le cœur, au moins afin de prier l’un pour l’autre et faire quelque chose – et ensuite, les fils de fer barbelés. On peut le voir ici : c’est une guerre de haine qui divise un pays. Mais les barbelés, en d’autres lieux, sont mis pour ne pas laisser entrer le réfugié, celui qui vient demander la liberté, du pain, de l’aide, de la fraternité, de la joie, qui, fuyant la haine se retrouve devant une haine qui s’appelle fil de fer barbelé. Que le Seigneur réveille la conscience de chacun de nous devant toutes ces choses. »