Dans une déclaration sur Radio Notre Dame, ce samedi 27 novembre 2021, Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris (France), répond aux affirmations du Point sur sa gouvernance et sur une relation présumée.
Voici notre transcription intégrale de la déclaration de Mgr Aupetit qui se soucie du « trouble grave » subi par les baptisés et remercie tous ceux qui lui manifestent leur soutien.
« Tout d’abord je suis profondément désolé du trouble grave des fidèles, qui ont subi tant de drames, depuis l’incendie de Notre-Dame, la covid, le rapport de la Ciase, et qui se trouvent encore aujourd’hui confrontés à cet article du journal Le Point si virulent à mon égard. J’avoue que moi-même j’ai subi un choc en le lisant, et je me suis demandé s’il y avait réellement autant de personnes qui souhaitaient mon départ. Le refuge dans la prière, sans laquelle je ne sais rien faire, et le soutien de très nombreux prêtres de Paris, de séminaristes, de fidèles, d’amis, m’ont réconforté et m’ont permis de tenir la barre ces derniers jours. Je les remercie du fond du coeur pour leur confiance et les témoignages d’affection qu’ils m’ont donnés.
« Sur les questions de gouvernance, ceux qui travaillent à mes cotés m’ont dit être choqués par les accusations de négligence relayés par l’article. Bien sûr, il est normal que les décisions à prendre quand on est responsable génèrent des frustrations et entretiennent des amertumes. Mais je ne les prends jamais seul, je suis entouré de nombreux conseils où sont présents, des clercs, des diacres, des laïcs, et où j’ai souhaité que plus en plus de femmes participent pleinement parce que je sais l’irremplaçable apport de leur discernement. Mais il est vrai que lorsqu’une décision est prise en commun, il convient que je l’assume et que j’en revête la responsabilité, ce qui bien sûr concentre sur moi les possibles rancoeurs.
« L’autre fait très troublant serait une révélation sur une relation intime que j’aurais eue comme prêtre il y a dix ans, révélée par un mail qui a été envoyé sur mon adresse, partagé avec ma secrétaire de l’époque. Ceux qui me connaissaient alors et qui partageaient mon quotidien pourraient certainement témoigner que je n’entretenais pas une double vie comme le suggère l’article. Je reconnais, comme je l’ai déjà dit, avoir mal géré la situation avec une personne qui s’est manifestée à de nombreuses reprises auprès de moi. Cette erreur, je l’ai confiée à mon accompagnateur spirituel, et l’autorité ecclésiastique a été mise au courant.
« Aujourd’hui, comme tous les jours, je remets ma vie dans les mains du Seigneur comme je l’ai fait la jour de mon ordination. J’ai dans le coeur cette phrase de Jésus quand, dans un acte d’amour suprême il a remis sa vie au Père pour sauver chacun de nous: « Ma vie, nul ne la prend, c’est moi qui la donne. » Puisse-t-il me permettre de le servir chaque jour, dans mes frères. »
Mgr Aupetit a mis le pape François au courant par lettre: « pour préserver le diocèse », il a remis entre ses mains la décision de lui confirmer ou pas sa mission à la tête du diocèse de Paris, puisque c’est de lui que l’archevêque tient sa mission.