Père Lombardi — Le dernier de notre liste pour cette conférence est Rogelio Mora, de Telemundo.
Rogelio Mora — En moins de vingt ans, trois papes se sont rendus à Cuba. Peut-on en déduire que l’île de Cuba souffre de quelque chose, qu’elle est malade ?
Pape François — Je comprends… Non, non ! Le premier a été Jean-Paul II, la première visite historique. Mais c’était normal, il a visité beaucoup de pays, y compris les pays agressifs à l’égard de l’Église. Le second a été le pape Benoît ; bon, cela faisait partie de la normalité… Et le mien a été un peu fortuit, parce que je pensais entrer aux États-Unis en passant par le Mexique : au début, mon idée était d’aller à Ciudad Juarez, la frontière du Mexique… Mais aller au Mexique sans me rendre à la « Guadalupana » (la Vierge de Guadalupe) aurait été une « bofetada », une gifle… Mais c’est quelque chose qui n’a pas duré… Après, quand l’annonce a été faite le 17 décembre dernier, quand on a annoncé ce qui était encore plus ou moins confidentiel, un processus de presque une année… Alors, j’ai dit : je veux aller aux États-Unis en passant par Cuba. Et c’est pour ce motif que j’ai fait ce choix. Mais pas parce que l’île de Cuba aurait un mal particulier que n’ont pas les autres pays. Je n’interprèterais pas comme cela les trois visites. Il y a un des pays que les deux papes précédents ont visité, moi aussi j’en ai visité quelques-uns : par exemple, le Brésil, et Jean-Paul II s’y est rendu trois ou quatre fois et le Brésil n’avait pas un mal particulier. Je suis content d’avoir rencontré le peuple cubain, la communauté chrétienne cubaine. Aujourd’hui, la rencontre avec les familles a été très belle. C’était très beau.
Excusez-moi… c’est l’espagnol qui m’est venu… les questions étaient en espagnol… mais j’espère que vous avez compris, sinon… Je vous remercie beaucoup !
— Pouvez-vous essayer un peu en anglais ?
Pape François — Eh ! cela m’est difficile ! Ce n’est pas mon fort, l’anglais ! Maintenant, je vous remercie pour le travail qui vous attend, qui sera exigeant, parce que trois villes… Il y a 24 discours, et à Cuba, j’en ai fait huit… Merci beaucoup pour votre travail. Et priez pour moi !
Père Lombardi — Merci mille fois, Sainteté, vraiment. Et tous nos vœux : parce que si nous avons du travail, vous en avez beaucoup plus que nous. Nous vous présentons donc tous nos vœux et nous continuerons de collaborer en tant que communicateurs pour que ce que vous dites puisse vraiment servir pour toute l’humanité et pour la paix, comme vous nous l’avez dit au début. Merci.
© Traduction de Zenit, Constance Roques