Pour la première fois de son histoire, la chapelle Sixtine ouvre ses portes pour la réalisation d’un enregistrement avec le Chœur de la Chapelle.
Le disque Cantate Domino est sorti le 25 septembre sous l’étiquette Deutsche Grammophon, rapporte un communiqué de la maison de disques.
Une autorisation spéciale du Vatican a permis pour la première fois d’enregistrer un disque dans les murs de la chapelle Sixtine. Ce disque présente le premier enregistrement mondial de la version originale du fameux Miserere (codex Sixtine de 1661) de Gregorio Allegri (1582–1652) et d’un Nunc dimittis toujours utilisé pour les fêtes papales et attribué au compositeur italien du XVIe siècle Giovanni Pierluigi da Palestrina.
Les autres titres du disque sont des pièces de compositeurs de la Renaissance – Palestrina, Lassus et Victoria – écrites spécialement pour la chapelle Sixtine, ainsi que deux chants grégoriens.
Toutes ces pièces musicales sont présentées « conformément à la conception des compositeurs : en latin et dans l’environnement pour lequel elles ont été écrites », souligne le communiqué.
Pour cet enregistrement unique, la Deutsche Grammophon « a cherché une disposition idéale du matériel technique ». Ainsi, la table de mixage a été installée « dans une antichambre jouxtant la Chambre des larmes, la pièce où le pape nouvellement élu reçoit les habits pontificaux ».
C’est un « immense privilège » de pouvoir travailler sous les fresques de Michel-Ange, dans le lieu qui accueille les conclaves, estime Anna Barry, productrice de l’enregistrement et lauréate de plusieurs nominations Grammy.
L’enregistrement a été réalisé avec le Chœur de la chapelle Sixtine composé de vingt chanteurs adultes et de trente garçons. « La musique que nous avons enregistrée a été écrite pour des offices célébrés par le pape dans la chapelle Sixtine et conçue spécifiquement pour le chœur de cette chapelle, explique Mgr Massimo Palombella, directeur du Chœur. J’espère que ces chefs-d’œuvre toucheront des millions d’auditeurs dans le monde entier et les mettront en contact avec la culture historique et la profonde spiritualité de l’Église catholique. »
Mark Wilkinson, président de la Deutsche Grammophon, estime que « par sa force, sa beauté et sa perfection, ce disque très spécial est en mesure de trouver un vaste public à l’échelle mondiale, au-delà des limites dans lesquelles la musique classique est généralement confinée ».