Le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin sera à Strasbourg le 4 juillet 2021, comme envoyé du pape pour le jubilé du 1300e anniversaire de la mort de sainte Odile, patronne de l’Alsace, annonce le Saint-Siège deux mois plus tôt.
Le « numéro 2 » du Vatican doit présider la messe dans la cathédrale de la ville en tant que légat pontifical : il y conclura ainsi le jubilé des 90 ans de l’adoration perpétuelle, instaurée officiellement en juillet 1931. Un événement de trois jours qui prend place au coeur du Grand Jubilé de sainte Odile (13 décembre 2020 – 13 décembre 2021).
Le premier dimanche de juillet marque « la sainte Odile d’été », en souvenir du retour de ses reliques qui avaient été abritées à Ottrott de 1793 à 1800 pour les protéger des révolutionnaires.
Dans les prochains mois, le calendrier prévoit notamment un pèlerinage des jeunes, des grands-parents, de la pastorale de la santé, ainsi qu’un pèlerinage des motards. Une « caravane » portant un reliquaire de sainte Odile, est également en train de sillonner l’Alsace.
Odile (+ v. 720), fille du comte Aldaric d’Alsace et de sa femme Berswinde, aurait été aveugle-née, rejetée par sa famille, et pour cela confiée à l’abbaye Bourguignone de Baume-les-Dames. Guérie de sa cécité à son baptême, elle revint auprès des siens une fois adolescente.
Mais son père voulant la marier à un duc germain, elle s’enfuit pour rester fidèle à son vœu de virginité. Confronté à sa résistance, son père finit par consentir à la laisser libre et à lui donner le château du Hohenbourg pour qu’elle le transforme en monastère. C’est aujourd’hui le Mont-Sainte-Odile, qui domine Obernai.
Odile devint l’abbesse de la nouvelle fondation et les 130 moniales se soumirent à une règle sévère. Elle-même se nourrissait de pain et de légumes. Le monastère assistait les nécessiteux, les malades, les handicapés. Pour leur épargner la montée escarpée, Berswinde fit construire un couvent annexe, le « Niedermünster », et un hospice plus accessible.
On raconte qu’à force de prière et de pénitence, Odile arracha son père soumis aux tourments des flammes infernales.
Après sa mort, le tombeau d’Odile attira très vite les pèlerins, parfois illustres comme Charlemagne et d’autres souverains, mais aussi un futur pape et saint, Léon IX, alors évêque de Toul.