Mgr Ivan Jurkovic © RV

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ONU : le Saint-Siège demande la réduction ou la remise de la dette des pays pauvres

Intervention de Mgr Ivan Jurkovic

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À la lumière de la crise actuelle du Covid-19, le Saint-Siège demande « instamment » que « toutes les nations soient mises en mesure de répondre aux plus grands besoins du moment grâce à la réduction, sinon à la remise, de la dette pesant sur les bilans des nations les plus pauvres ».

C’est ce qu’a déclaré – en citant le pape François – Mgr Ivan Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies et aux autres organisations internationales à Genève, à la 67e session exécutive de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) le 2 juillet 2020, à Genève. Mgr Jurkovic a également indiqué que la délégation du Saint-Siège « soumettra une prise de position » en vue de préparer l’avant-projet de la XVe Conférence ministérielle de la CNUCED.

L’observateur permanent a affirmé que la crise actuelle du Covid-19 « affectera plus gravement la vie et les moyens de subsistance » des pays pauvres. C’est pourquoi « il est de la plus haute importance que la communauté internationale coordonne ses actions pour apporter un allègement rapide et substantiel de la dette des pays en développement touchés par la crise ».

« Le défi immédiat », selon Mgr Jurkovic, est de « veiller à ce que les décideurs disposent de l’espace et des ressources nécessaires pour répondre au choc sanitaire et atténuer les dommages économiques qui en découlent ».

L’évolution vers un monde plus inclusif et durable ne consiste pas seulement à améliorer le fonctionnement des marchés, a souligné Mgr Jurkovic, « cela nécessite un programme plus exigeant et plus ciblé » « qui atténue les asymétries croissantes de pouvoir de marché » et « qui corrige les déficits existants de la gouvernance économique mondiale ».

Il a rappelé que « les racines » de la crise actuelle ne sont pas purement économiques : « Compte tenu de la complexité de l’économie, les facteurs éthiques et culturels ne peuvent être négligés ou sous-estimés, a-t-il dit. Les racines de cette crise ne sont pas seulement économiques et financières, mais surtout morales. Reconnaissant la primauté d’être sur l’avoir et de l’éthique sur l’économie, les peuples du monde doivent adopter une éthique de solidarité pour alimenter leurs actions. »

L’observateur permanent a invité la communauté internationale à mettre – « avec honnêteté, responsabilité et courage » – « les connaissances et les talents » «au service d’un autre type de progrès, plus sain, plus humain, plus social, plus intégral ». (Laudato si ‘, 112)

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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