« Alors que la pandémie s’éloigne, deux perspectives s’ouvrent à nous, intimement et mystérieusement liées dans la foi : la préparation de la Semaine missionnaire mondiale et l’annonce de la béatification de Pauline Jaricot »: Edito de la newsletter de juin 2020 intitulée « Baptisés et Envoyés », par Mgr Georges Collomb, directeur des Oeuvres pontificales missionnaires de France.
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Semaine Missionnaire Mondiale • L’Amour de Dieu ne souffre pas l’immobilisme
Comme chaque année en octobre, nous célèbrerons la Semaine missionnaire mondiale. Le Saint Père nous invite à entendre du plus profond de notre cœur l’appel pressant de Dieu « Qui enverrais-je? » et la réponse du prophète Isaïe « Me voici : envoie-moi ! » (Is 6,8). Aucune justice, aucune paix, n’est durable si elle ne s’enracine dans la foi et la miséricorde. La pandémie que nous traversons et ses conséquences humaines, économiques et financières, nous révèlent, dans un même mouvement, notre extrême fragilité et toute la force de nos solidarités.
Plus que jamais Dieu nous interpelle. Il attend de nous une réponse généreuse. Par la prière comme par l’aide matérielle nous pouvons participer activement à l’œuvre du salut confiée à l’Église et ainsi entrer dans l’urgente conversion pastorale missionnaire espérée par le Pape François. L’Amour de Dieu ne souffre pas l’immobilisme. Tout entier il se donne aux hommes dans la Création et la Rédemption. Comme les prophètes, comme la Vierge Marie, comme la vénérable Pauline Jaricot, puisse le Seigneur nous trouver « la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main » (Ex 12,11) prêts à répondre « Me voici: envoie-moi! » (Is 6,8).
La béatification de Pauline Jaricot • Une joie immense !
Le 26 mai dernier le pape François a autorisé le décret reconnaissant le miracle qui ouvre la voie à la béatification prochaine de Pauline Jaricot (1799-1862). C’est une joie immense pour le diocèse de Lyon d’où est originaire Pauline, pour les OPM et pour l’Église de France. Jeune femme laïque (elle ne quittera jamais cet état de vie), âgée seulement de 23 ans, elle lance une œuvre de coopération missionnaire, simple et efficace, sous une forme ouverte à tous. Éblouis par le dynamisme et la foi de la jeune femme, des milliers de laïques s’engagent à sa suite. L’œuvre pour la « Propagation de la Foi » lancée, la jeune Pauline se consacre l’œuvre du « Rosaire vivant » puis à l’amélioration des conditions de vie des ouvriers.
« La semence modestement jetée en terre par Marie Pauline est devenue un grand arbre, l’œuvre de la Propagation de la foi. Dans le sillage de Marie Pauline Jaricot, toute l’Eglise est invitée à cet engagement concret », disait le pape Paul VI. On le sait, les besoins de la mission sont immenses, et ils ne cessent de croître dans un monde en crise. Alors que nous préparons la Semaine Missionnaire Mondiale, souvenons-nous de Pauline Jaricot qui nous rappelle que la valeur n’attend pas le nombre des années.
Son témoignage est un appel vibrant, aujourd’hui, pour tous les jeunes de France auxquels elle dit : «il est possible à 22 ans de fonder une œuvre missionnaire, un groupe de prière qui grandira pour dépasser les deux millions de personnes, de s’occuper des plus démunis, d’aider les femmes qui doivent se prostituer ! » N’attendez pas, chers jeunes, croquez la vie dans l’esprit et vous serez des gens heureux ! Demandons à Pauline de nous inspirer les actions adaptées, concrètes, efficaces, enracinées dans la prière et la méditation du Rosaire, pour que, à la question de Dieu « Qui enverrais-je? », de nombreuses voix se lèvent pour dire « Me voici, Seigneur, envoie-moi! »
Source: Oeuvres Pontificales Missionnaires – France – Newsletter du 17 juin 2020
