Le cardinal Estanislao Esteban Karlic, une haute figure de l’Église catholique en Argentine, est décédé ce vendredi 8 août 2025. Il avait 99 ans. Ses funérailles ont été célébrées samedi en la cathédrale Notre-Dame-du-Rosaire de Paraná, dans le nord-est de l’Argentine.
Étant reconnu comme un homme fidèle et droit, il se distinguait par son humilité et son engagement en faveur de l’Église universelle. « Je me souviens de ce pasteur dévoué et intègre qui, pendant de longues années et avec une grande fidélité, a consacré sa vie au service de Dieu et de l’Église, apportant la lumière de l’Évangile dans de divers domaines de la vie et de la culture » a écrit le pape Léon XIV, dans un télégramme de condoléances adressé aux catholiques d’Argentine.
Une renommée bien au-delà de son diocèse et de son pays
Issu d’une famille d’immigrés croates, Estanislao Karlic a été ordonné prêtre en décembre 1954. Il a été professeur de théologie et supérieur de séminaire avant d’être nommé évêque auxiliaire de Córdoba en juin 1977, puis archevêque de Paraná en 1986. Sa vie d’archevêque a été marquée notamment par l’organisation du 6e Congrès missionnaire latino-américain et du 1er Congrès missionnaire américain en octobre 1999.

En mai 2025, à sa sortie de l’hôpital © Facebook.com/SomoslaCiudadParana
L’influence du prélat s’est étendue au-delà de son diocèse. Il a occupé des postes clés au sein de la Conférence épiscopale argentine dont il a été président de 1996 à 2002, et a contribué à d’importants documents de l’Église, notamment au sein du comité de rédaction du Catéchisme de l’Église catholique. En 1987, il a accueilli saint Jean-Paul II lors de son voyage apostolique en Argentine, puis a été créé cardinal par le pape Benoît XVI en novembre 2007, à l’âge de 81 ans.
Le cardinal Karlic a pris sa retraite en 2003 dans le monastère bénédictin de Notre-Dame du Paraná, demeurant un théologien et un enseignant respecté. Mais en mai dernier, il a subi une délicate opération cardiaque.
« J’ai voulu servir ma patrie bien-aimée de tout mon cœur »
Dans son testament, le cardinal Estanislao Karlic écrivait : « Au peuple en pèlerinage en Argentine, je dis que j’ai voulu servir ma patrie bien-aimée de tout mon cœur, en rêvant pour elle d’une vie de fraternité authentique, comme des enfants du même Père, fondée sur le respect sincère et le dialogue, afin de donner à tous la possibilité de vivre une vie à la hauteur de la générosité dont le Seigneur a fait preuve envers cette terre qu’il a comblée de tant de dons magnifiques. »
« Je n’ai pas d’autre raison d’être que celle de participer au mystère du sacerdoce de Jésus, cela m’a toujours rendu très heureux (…) Être un sacrement, participer réellement au mystère de Jésus pour sa gloire, car je veux manifester son amour au monde (…) Le plus beau dans mon sacerdoce, c’est le mystère de servir les hommes et de leur montrer le chemin vers Dieu. »
