L’Assemblée plénière de la Conférence épiscopale française (CEF) a débuté à Lourdes ce mardi 4 novembre 2025, et se terminera par une messe de clôture dimanche prochain. Une centaine d’évêques ont rejoint hier soir le sanctuaire marial pyrénéen pour vivre ensemble une semaine de prière et de travail.
Cette Assemblée biannuelle sera pour la première fois dirigée par le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, élu président de la CEF lors de la dernière assemblée en avril 2025. Succédant à Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, le cardinal Aveline a pris ses fonctions le 1er juillet dernier.
Durant toute la semaine, les évêques pourront approfondir les travaux en cours et échanger sur les problématiques qui traversent actuellement l’Église et la société française. Des temps de prière et des messes alterneront avec des conférences, des échanges, des méditations spirituelles ainsi que des temps de travail par pôle.
Un invité de marque, Bartholomée Ier

Le patriarche de Constantinople Bartholomée © eglise.catholique.fr
Les évêques aborderont au fil des jours plusieurs thèmes majeurs comme l’œcuménisme, la sauvegarde de la création, les défis de l’Enseignement catholique et la mise en œuvre du Synode des évêques. La situation politique en France sera en outre abordée, ainsi que la question de la lutte contre les violences sexuelles dans l’Église.
Parmi les personnalités invitées, une intervention remarquée ce matin du Patriarche œcuménique Bartholomée de Constantinople, chef de l’Église orthodoxe. Alors que cette année 2025 est marquée par la commémoration des 1700 ans du Concile de Nicée, et que le pape Léon XIV s’apprête à aller en Turquie, le patriarche Bartholomée a exhorté tous les chrétiens à rester « côte à côte et solidaires face aux urgences du moment ». Il a évoqué notamment les urgences écologiques, humanitaires et spirituelles dans le monde.
« L’humanité a oublié son âme. Nous avons perdu le sens du sacré et, avec lui, le sens de la fraternité. Nous devons rappeler au monde que la paix ne se bâtit pas sur la seule raison humaine, mais sur la reconnaissance du divin en chaque personne. Elle ne se réduit pas à une absence de conflit, mais elle est communion, écoute, pardon » a-t-il déclaré.
La fin semaine sera également marquée par les interventions du cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, et de son auxiliaire Mgr William Shomali, mais aussi de Nicolas Kassianides, consul général de France à Jérusalem, et de Mgr Ihor Rantsya, évêque catholique de l’éparchie de Saint-Vladimir-le-Grand de Paris des ukrainiens byzantins.
