Ce mardi 7 septembre 2025, le Vatican a confirmé officiellement que le pape Léon XIV effectuera un voyage apostolique prochainement. Il sera tout d’abord en Turquie du 27 au 30 novembre 2025, et se rendra ensuite au Liban du 30 novembre au 2 décembre 2025. Il s’agira de son premier voyage apostolique depuis le début de son pontificat, le 8 mai dernier.
Comme son prédécesseur, le pape Léon XIV a exprimé à différentes reprises le souhait d’aller en Turquie pour marquer le 1700e anniversaire du Concile œcuménique de Nicée, qui a eu lieu en 325. Ce Concile a été le premier de l’histoire de l’Église, et a notamment permis la formulation du « Credo de Nicée ».
Le Saint-Père avait déjà évoqué ce voyage avec le patriarche œcuménique de Constantinople, lors de leur rencontre au Vatican le 19 mai. En juin, il rappelait l’importance de cette commémoration : cela n’est pas seulement un événement important du passé, mais une « boussole » qui doit continuer « à guider vers la pleine unité visible des chrétiens »
Le pape se rendra donc dans la ville d’Iznik (Nicée), à 130 kilomètres d’Istanbul, et y rencontrera très probablement le patriarche œcuménique Bartholomée Ier de Constantinople, afin de donner à ce voyage une dimension œcuménique forte.
Il sera le cinquième pape à se rendre en Turquie : saint Jean-Paul II y est allé en novembre 1979, la première année de son pontificat. Le pape Benoît XVI y est allé en novembre 2008, et le pape François en novembre 2014. Mais aucun pape de l’histoire contemporaine ne s’est encore rendu à Nicée.
« Le Liban cher et souffrant est au centre de nos prières »
Rencontre avec les participants du Symposium sur le Concile de Nicée, juin 2025 © Vatican Media
Après la Turquie, le pape Léon XIV se rendra au Liban du 30 novembre au 2 décembre 2025, suite à l’invitation du chef de l’État et des autorités ecclésiastiques du pays. Mais cette visite s’inscrit aussi dans sa volonté de manifester la solidarité de l’Église catholique avec les chrétiens du Moyen-Orient, qui vivent actuellement de grandes difficultés.
Depuis le début de son pontificat, le pape insiste sur l’urgence de la paix et du dialogue dans le monde. Le 13 juin dernier, il a reçu au Vatican le président libanais Joseph Aoun, évoquant avec lui la grande instabilité institutionnelle et économique du pays, ainsi que la souffrance de la population face au conflit qui sévit au Proche-Orient. « Le Liban, cher et souffrant, reste au centre de nos prières » avait-il déclaré, exprimant sa proximité spirituelle et encourageant les libanais à garder l’espérance malgré les épreuves.
Comptant près de deux millions de catholiques, le Liban a été visité en 1997 par le pape saint Jean-Paul II, puis en septembre 2012 par le pape Benoît XVI. Mais le pape François n’a jamais pu s’y rendre, bien qu’il ait exprimé à plusieurs reprises le désir d’y aller : sa santé ou les événements l’en ont empêché.
