Le sermon aux oiseaux de saint François d'Assise, Giotto (1181-1226) © Wikimedia.org

Le sermon aux oiseaux de saint François d'Assise, Giotto (1181-1226) © Wikimedia.org

Saint François d’Assise, ses miracles et ses écrits

Le grand saint italien du 13e siècle sera fêté ce samedi 4 octobre

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Le 4 octobre, l’Église catholique fait mémoire de saint François d’Assise, religieux italien du Moyen Âge qui a profondément renouvelé l’Église de son temps. Son témoignage de simplicité, de fraternité évangélique et de respect pour la nature demeure plus que jamais d’actualité.

Jeune homme joyeux et bon vivant, il s’est converti de manière radicale alors qu’il rêvait de devenir chevalier. À l’image de sa conversion, saint François a fait preuve toute sa vie de radicalité : dans sa vocation religieuse, dans son choix de la pauvreté ou même dans sa relation avec les malades, notamment avec les lépreux. Radicalité aussi dans sa foi et dans son amour inconditionnel pour le Christ, jusqu’aux stigmates reçus à la fin de sa vie.

Aimant la nature et parlant aux animaux, auteur de plusieurs écrits, François a accompli une quarantaine de miracles. Il est mort le 4 octobre 1226, et a été canonisé deux ans plus tard par le pape Grégoire IX. Il est le saint patron de l’Italie, des animaux, de l’écologie, et il est aussi considéré comme le patron des pauvres et des marginaux.

« Dieu te sauve parce que tu as eu confiance en moi ! »

Les miracles de saint François ont été relatés par saint Bonaventure, un disciple franciscain ayant vécu peu de temps après. Le miracle du sermon aux oiseaux est très connu. Lorsqu’il voit dans un champ de nombreux oiseaux, François court vers eux et leur dit : « Que le Seigneur vous donne la paix ! Mes frères les oiseaux, vous avez bien sujet de louer votre Créateur et de l’aimer. Il vous a donné des ailes. À vous, l’espace, le ciel et la liberté ». Les oiseaux l’écoutent en manifestant leur joie par des piaillements et battements d’ailes.

François chasse les démons de la ville d'Arrezo, Giotto © Wikipedia.org

François chasse les démons de la ville d’Arrezo, Giotto © Wikipedia.org

Saint François chasse également les démons de la ville d’Arezzo, lors d’une émeute. Il voit des démons au-dessus de la ville, dansant et entraînant les habitants à se battre. Il dit à frère Sylvestre : « Va devant les portes de la ville et ordonne aux démons, de la part de Dieu puissant, de s’enfuir au plus tôt ». Aussitôt, les démons prennent la fuite et la ville retrouve la paix.

D’autres miracles sont ainsi relatés : l’extase de saint François, surpris par ses frères alors qu’il est en prière, les bras en croix, en lévitation et rayonnant d’une forte lumière. Ou bien le miracle de la source, lorsque François s’agenouille devant un paysan mourant de soif : « Cours vers cette roche, le Seigneur vient d’en faire jaillir une source d’eau vive » lui dit-il. Le paysan se précipite alors pour boire.

Enfin, la guérison du blessé de Lérida, en Catalogne. Un homme est mourant après avoir été frappé à coups d’épée : il répète le nom de « François » en gémissant. Un autre homme, vêtu en frère mineur, se présente à lui en lui disant : « Dieu te sauve parce que tu as eu confiance en moi ». Il s’approche du malade, lui ôte les bandages et touche ses blessures. Les plaies se cicatrisent. Lorsque le miraculé lui demande son nom, il répond : « Je suis François ».

La Règle de saint François régit encore l’Ordre des frères mineurs

Saint François a produit quelques écrits, seul ou en collaboration avec ses frères de communauté. Il s’agit d’abord de prières, comme la Prière pour la paix ou le Cantique des Créatures, rédigé en 1225 alors qu’il était aveugle. Mais il a aussi écrit des exhortations contenant des paroles et des conseils spirituels adressées à ses frères, ainsi que des lettres destinées à tous les fidèles, pour leur rappeler l’exigence et la beauté de l’Évangile.

François a également écrit la Règle définitive de l’ordre franciscain en 1223, qui a été approuvée par la bulle « Solet annuere » du pape Honorius III, et qui régit encore actuellement encore l’Ordre des frères mineurs (ofm). Puis, à la fin de sa vie, le saint a dicté son testament durant sa dernière maladie, un texte retraçant son chemin spirituel et réaffirmant l’idéal auquel il a consacré sa vie : la pauvreté.

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Anne van Merris

Journaliste française, Anne van Merris a été formée à l'Institut européen de journalisme Robert Schuman, à Bruxelles. Elle a été responsable communication au service de l'Église catholique et responsable commerciale dans le privé. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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