Ce samedi 20 septembre 2025, environ 15 000 juges, procureurs, magistrats, avocats, juristes ou professeurs de droit ont convergé vers la capitale romaine. Venant d’une centaine de pays et accompagnés de leurs familles, ils représentaient la justice séculière, canonique et ecclésiastique.
Samedi matin, Mgr Rino Fisichella, pro-préfet du Dicastère pour l’évangélisation, a donné un discours sur la place Saint-Pierre pour introduire une conférence de Mgr Juan Ignacio Arrieta, secrétaire du Dicastère pour les textes législatifs, ayant pour thème « L’opérateur de justice, instrument d’espoir ». Après cela, le pape Léon XIV a accordé une audience jubilaire aux milliers de pèlerins, qui ont pu ensuite se confesser et effectuer leur pèlerinage vers la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre.
En fin d’après-midi, tous se sont rendus au Palais de la Chancellerie pour assister à une intervention de Samuel Alito, juge à la Cour suprême des États-Unis. Puis un débat a été proposé sur le thème « Existe-t-il une guerre juste ? », organisé par l’ambassade de France auprès du Saint-Siège et les Pieux Établissements de France à Rome et à Loreto.
Il y a en chacun de nous « un désir profond de justice »

« Jubilé des opérateurs de justice » © spaziospadoni.org
La justice joue un rôle central pour la coexistence des personnes et des communautés humaines. « Elle est indispensable tant pour le développement ordonné de la société que comme vertu cardinale qui inspire et oriente la conscience de chaque homme et de chaque femme » a déclaré le pape Léon XIV lors de l’audience sur la place Saint-Pierre : « La justice est appelée, en effet, à remplir une fonction supérieure dans la coexistence humaine, qui ne peut être réduite à la simple application de la loi ou à l’action des juges, ni se limiter aux aspects procéduraux. »
Le pape a ensuite expliqué qu’un « désir profond de justice est présent en chacun de nous, cette soif de justice qui est l’instrument essentiel pour édifier le bien commun dans toute société humaine. En effet, la justice conjugue la dignité de la personne, sa relation avec l’autre et la dimension de la communauté faite de coexistence, de structures et de règles communes ».
Il a enfin parlé de la justice évangélique en citant saint Matthieu : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés » (Mt 5, 6). « Par cette béatitude, le Seigneur Jésus a voulu exprimer la tension spirituelle à laquelle il faut être ouvert, non seulement pour parvenir à une véritable justice, mais surtout pour la rechercher de la part de ceux qui sont appelés à la réaliser dans les différentes situations historiques. Avoir “faim et soif” de justice équivaut à être conscient qu’elle exige un effort personnel pour interpréter la loi de la manière la plus humaine possible, mais surtout qu’elle demande de tendre vers une “satiété” qui ne peut trouver son accomplissement que dans une justice plus grande, transcendant les situations particulières. »
