Stefano Gennarini, J.D. et Iulia-Elena Cazan (ZENIT News – Center for Family and Human Rights / New York, 15.09.2025).- Des diplomates américains ont critiqué l’agence onusienne pour la femme pour avoir promu l’idéologie de genre et l’avortement, dénonçant les efforts de l’agence visant à « éradiquer la réalité biologique du sexe ». Suivant les instructions de l’administration Trump, les diplomates américains ont refusé de soutenir le nouveau plan stratégique quadriennal d’ONU Femmes et ont reproché à l’agence de refuser de « protéger la réalité biologique ». La délégation américaine a voté contre la stratégie lors d’une réunion du Conseil exécutif de l’agence mercredi. C’était la première fois que le plan stratégique de l’agence était soumis au vote, alors qu’il est normalement adopté à l’unanimité. Bien que la délégation américaine ait été la seule à voter contre le plan, dix autres délégations, principalement d’Afrique et du Moyen-Orient, ainsi que l’Inde et la Russie, ont exprimé leur inquiétude face à l’action d’ONU Femmes en matière de genre et de droits sexuels.
Objections au langage du plan stratégique
Un diplomate américain a déclaré à l’agence : « Nous ne pouvons pas soutenir un plan qui contient des éléments contraires à la politique américaine », en particulier l’idéologie de genre. Il a ajouté que ces politiques sont « préjudiciables au bien-être des femmes et des filles ». Le nouveau Plan stratégique d’ONU Femmes inclut des références à « l’orientation sexuelle et l’identité de genre », à « la santé et aux droits sexuels et reproductifs » et à l’intersectionnalité. Ce sont des termes utilisés par les agences de l’ONU pour promouvoir l’avortement, l’idéologie de genre et les droits sexuels de l’enfance.
La position de l’administration Trump
Bien que l’Assemblée générale de l’ONU rejette ces termes à plusieurs reprises chaque année, les agences de l’ONU et les donateurs occidentaux utilisent les plans stratégiques pour créer des mandats controversés pour les agences onusiennes sans l’appui de l’ensemble des membres de l’ONU. Le délégué américain a souligné qu’il n’existait aucun engagement international concernant ces termes controversés et qu’il n’existait pas de droit international à l’avortement. « Avec le temps, les idéologues radicaux ont utilisé un langage trompeur pour rabaisser les femmes et déformer la réalité », a déclaré la déléguée américaine. « L’administration Trump rétablit la vérité en confirmant la réalité biologique et en défendant les femmes, les familles et les valeurs qui rendent l’Amérique plus forte que jamais ». Les États-Unis ont spécifiquement demandé à ONU Femmes de reconnaître que « les femmes sont biologiquement des femmes et les hommes biologiquement des hommes » et de « se concentrer sur son mandat fondamental de promouvoir le succès des femmes et des filles ». Les États-Unis s’opposent fermement à l’inclusion d’idéologies de genre nocives, considérant qu’elles sont préjudiciables au bien-être des femmes et des filles.
Soutien d’autres pays
L’Arabie Saoudite, le Burkina Faso, l’Ouganda, le Sénégal, les Émirats Arabes Unis, le Qatar, le Paraguay, le Zimbabwe, la Mauritanie, la Russie et l’Égypte ont également publié des déclarations contre cette terminologie controversée. Le délégué de l’Ouganda a souligné que « les organismes internationaux n’ont pas autorité pour imposer de nouvelles obligations aux États souverains ». Il s’est distancié des termes controversés du plan stratégique de l’agence onusienne. « Mon pays, comme beaucoup d’autres dans le monde, ne reconnaît pas ces notions comme des catégories juridiques. En réalité, en raison de la fluidité et du caractère subjectif des concepts d’orientation et d’identité de genre, ces termes n’ont pas de signification juridique ou scientifique largement acceptée ».
Critiques de l’Inde et de la Russie
Une déléguée de l’Inde a également critiqué ONU Femmes. Elle a regretté que des thèmes tels que le genre et la pauvreté, l’éducation et le développement des compétences semblent relégués à la marge du nouveau plan stratégique. ONU Femmes doit aussi veiller à ne pas se laisser emporter par des narrations trop basées sur les perspectives d’activistes, d’universitaires ou de groupes de défense, sans comprendre les réalités et les contextes sociaux. Bien que ces voix soient importantes, dépendre excessivement de leurs apports peut conduire à négliger des complexités existantes, a-t-elle affirmé.
Un délégué de la Russie a partagé les préoccupations exprimées par le gouvernement américain. « Nous comprenons et partageons pleinement les préoccupations exprimées par la délégation américaine concernant le contenu du document », a-t-il déclaré. Il a accusé ONU Femmes de tenter d’isoler les peuples traditionnels en recourant à la censure sous prétexte de combattre « un prétendu recul de l’égalité des sexes ». Il a critiqué l’utilisation d’une terminologie de genre non approuvée, expliquant que « la promotion de concepts d’identité de genre et d’orientation sexuelle est absolument inacceptable pour notre délégation » et a déploré « l’avancée insidieuse des droits des minorités sexuelles ». Il a ajouté que ces thèmes « sortent du mandat confié à ONU Femmes » et sèment « la discorde dans les sociétés qui choisissent de vivre selon des valeurs traditionnelles ».