Le 20 juin 2025, le pape Léon XIV a reconnu le martyre de 50 catholiques français, morts « en haine de la foi » pendant la Seconde Guerre mondiale. Victimes du nazisme, ces « martyrs de l’apostolat » seront béatifiés ensemble le samedi 13 décembre 2025 à 14h30, en la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Il s’agira de la première béatification vécue à Notre-Dame depuis sa réouverture en décembre 2024. La messe solennelle sera présidée par le cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg, qui représentera le pape Léon XIV à cette occasion.
Déjà en octobre 1987, l’un de ces « martyrs français des camps de concentration », Marcel Callo, avait été béatifié par le pape saint Jean-Paul II. L’année suivante, en 1988, le procès collectif en béatification des 50 compagnons a été ouvert par le diocèse de Paris.
Apporter un soutien moral et spirituel en Allemagne

Un évenement inédit pour Notre-Dame de Paris qui a réouvert ses portes en décembre 2024 © Diocèse de Paris
Ils s’appelaient Raymond Cayré, René Giraudet, Gérard Martin Cendrier, Roger Vallée ou Jean Mestre… Le plus jeune avait 19 ans, le plus âgé 49. Parmi eux, 9 prêtres diocésains, 4 religieux franciscains, 1 jésuite, 3 séminaristes ainsi que des laïcs appartenant à des mouvements catholiques : 14 membres des scouts de France et 19 de la Jeunesse ouvrière chrétienne.
Venus de toute la France et encouragés par le cardinal Emmanuel Suhard, alors archevêque de Paris, ils ont participé à la « mission Saint-Paul » en suivant les travailleurs français réquisitionnés par le Service du travail obligatoire (STO) sur le territoire allemand, afin de leur apporter un soutien moral et spirituel. Mais ils ont été arrêtés entre 1944 et 1945 pour « activités subversives contre le troisième Reich » et ont été déportés dans des camps de concentration.
« Certains ont été exécutés, certains même massacrés, beaucoup ont été torturés. D’autres encore sont morts parce que le typhus faisait des ravages considérables », précise le diocèse de Paris, ajoutant que « certains ont perdu la vie durant la “marche de la mort” à l’évacuation des camps ».
