Frère Roger © S. Leutenegger / Taizé.fr

Frère Roger © S. Leutenegger / Taizé.fr

20 ans depuis l’assassinat de frère Roger de Taizé

« La passion pour l’unité de tous les chrétiens » 

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Le 16 août 2005, il y a 20 ans, frère Roger Schütz était assassiné à l’arme blanche par une femme déséquilibrée, alors qu’il se trouvait en présence de 2 500 fidèles dans l’église de la réconciliation de Taizé pour la prière du soir. La mort brutale du prieur de 90 ans avait consterné et attristé le monde entier.

Deux décennies plus tard, l’héritage de frère Roger est toujours aussi vif chez les chrétiens de toutes confessions, et bien au-delà. Son message d’unité résonne partout encore, et s’avère plus actuel que jamais. 

Protestant originaire de Suisse, frère Roger a fondé en 1944 la Communauté œcuménique de Taizé, en Saône-et-Loire, afin d’accueillir des protestants, des catholiques et des orthodoxes désireux de vivre ensemble l’unité dans le Christ.

La Communauté rassemble aujourd’hui une centaine de frères chrétiens issus de trente nations, et réunit chaque année des dizaines de milliers de pèlerins dont beaucoup de jeunes, notamment lors des « pèlerinages de la confiance » organisés tous les ans fin décembre dans une ville européenne différente.

« On passe à Taizé comme on passe près d’une source »
Frère Roger Schulz (au premier plan) et les premiers frères de Taizé © Vatican media

Frère Roger Schulz (au premier plan) et les premiers frères de Taizé © Vatican media

Selon le prieur actuel, un anglican britannique, « frère Roger a été en de nombreux domaines un témoin d’espérance, ouvrant d’innombrables chemins inattendus, tant dans l’Église parmi les chrétiens qu’auprès de toutes les personnes de bonne volonté, quelles que soient leurs croyances. »

« La vision de frère Roger, que notre communauté ait une passion pour l’unité de tous les chrétiens afin qu’ils soient un ferment de paix et de réconciliation dans la famille humaine, brûle encore au cœur de notre vocation de frères » ajoute frère Matthew.

Après la mort de frère Roger, le frère Aloïs, catholique bavarois, a été désigné comme successeur et frère Matthew a pris le relais en 2023. « On passe à Taizé comme on passe près d’une source », avait dit saint Jean-Paul II en 1986, alors qu’il recevait en audience frère Roger et des jeunes de la Communauté. Cela traduit bien ce que représente Taizé : un lieu où l’on vient boire à la « source » pour vivre l’unité et la réconciliation.

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Anne van Merris

Journaliste française, Anne van Merris a été formée à l'Institut européen de journalisme Robert Schuman, à Bruxelles. Elle a été responsable communication au service de l'Église catholique et responsable commerciale dans le privé. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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