Dimanche 4 mai 2025
Je suis arrivé hier soir à Rome, accueilli au séminaire français où résident plusieurs cardinaux. En ce dimanche matin, messe à Saint-Louis des Français avec une belle assemblée. Nous avons prié pour François et le Collège des cardinaux chargé de l’élection du prochain pape.
Ces cardinaux de tous pays sont ici dans la Ville éternelle et ont participé aux funérailles de François. Ils se réunissent tous les jours pour des congrégations générales au cours desquelles chacun peut s’exprimer. Demain, dernier jour pour ces réunions importantes leur permettant de mieux se connaître, d’entendre des présentations de ces hommes venant de tous les continents. Parmi eux, cinq cardinaux français et quatre cardinaux d’Océanie. J’ai pu saluer et échanger avec certains d’entre eux. Ils sont dans une attitude spirituelle d’écoute, de prière, et le Saint-Esprit va les guider pour choisir celui qui deviendra le 267e successeur de Pierre.
L’Évangile de ce dimanche – Jésus s’adressant à Simon-Pierre : « M’aimes-tu ? » – retentit partout et particulièrement ici à Rome. Celui qui sera choisi sera celui qui devra aimer Jésus, l’Église et le monde, comme les papes récents l’ont montré, de Jean-Paul II à François !
Mardi soir, les 133 cardinaux électeurs se rendront à la Maison Sainte-Marthe pour prendre leur chambre, après un tirage au sort pour l’attribution de ces chambres. Cette résidence se situe à gauche de la basilique Saint-Pierre et la Chapelle Sixtine et la cheminée sont à la droite de la basilique. Peut-être, dès jeudi soir ou vendredi, la fumée blanche indiquera que nous avons un pape et nous entendrons le cardinal Mamberti, un français, annoncer : « Habemus papam ».
Mercredi, le Conclave débutera par une messe solennelle à Saint-Pierre, puis la procession conduira les cardinaux dans la Chapelle Sixtine. Et le premier vote suivi d’une fumée noire. Puis jeudi matin, deux votes, et l’après-midi deux nouveaux votes.
Un Conclave est une rencontre très particulière que les cardinaux vivent spirituellement et sans jeu de pouvoir au sens humain. Pas de candidats. Tous candidats potentiels. Et ces hommes de grande responsabilité dans l’Église, ici à Rome ou dans de nombreux pays du monde, ont conscience de l’importance et de la gravité de ce moment.
Quelle joie pour moi depuis hier d’être ici en cette Ville où je suis venu si souvent et de retrouver tant d’amis ou personnes rencontrées sur les routes du monde. D’abord des cardinaux et évêques, des prêtres et séminaristes de différents diocèses. Et aussi, une famille venue pour une ordination sacerdotale me rappelle mes années dans le Val d’Oise : à Herblay, j’ai confirmé Aude, alors adolescente. Et à la fin de la messe, de nombreuses personnes, dont Olivier, collaborateur de la Conférence épiscopale de France.
Rome, c’est toujours un émerveillement. Et, en cette année, la grâce du Jubilé. Et, en cette semaine, la grâce d’accueillir le nouveau pasteur pour l’Église.
+ Jean-Yves RIOCREUX
