Le Christ guérissant l’aveugle, Eustache Le Sueur (1616-1655) © wikimedia commons

Le Christ guérissant l’aveugle, Eustache Le Sueur (1616-1655) © wikimedia commons

Pour voir avec les yeux du cœur, par Mgr Follo

Méditation sur l’Évangile du dimanche 27 octobre 2024

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XXXe dimanche du Temps Ordinaire – Année B – 27 octobre 2024

Rite Romain

Jr 31,7-9 ; Ps 125 (126) ; He 5,1-6 ; Mc 10,46-52

La foi est le début, la charité l’achèvement.

 

1) Un saut dans la lumière

L’Évangile est un don. C’est toujours l’annonce d’un don, c’est le don de pouvoir voir, de pouvoir contempler la passion du Christ et d’être sauvé par celle-ci. L’évangile de ce dimanche qui précède le récit de la passion, offre à notre méditation la guérison d’un aveugle qui, même s’il a un nom : « Bartimée », il représente chacun de nous qui crions au Christ. Dans ce mendiant aveugle qui appelle Jésus en criant, nous pouvons reconnaître notre incapacité à voir, non pas du point de vue physique, mais surtout du point de vue spirituel. Nous pouvons y voir notre incapacité à « voir » Dieu dans nos vies, au point de nous sentir souvent perdus et dans les ténèbres spirituelles.

Mais si nous mendions de guérir, le Christ entend notre cri. Il nous guérit et nous sauve, et nous pouvons le suivre sur le chemin de la lumière que les yeux miraculés du cœur peuvent voir.

Avec la vue et la lumière Bartimée avait reçu du Christ « de connaître au même temps Dieu et l’homme en même temps » (Clément d’Alexandrie, Exhortation aux païens, 11) et il lui semblait évident de suivre Jésus « sur le chemin » de la passion, de la mort et résurrection à Jérusalem. Dans ce contexte, Bartimée représente la « création qui souffre et gémit pour les douleurs de l’accouchement » (Rm 8) et qui, dans ses lamentations, produit un cri de douleur qui se lève à Dieu afin qu’Il l’écoute. Le « connaître à la fois Dieu et l’homme » de Clément d’Alexandrie rappelle ainsi qu’il est propre à l’homme d’implorer la guérison, la naissance du nouvel homme divinisé par l’Esprit et donc de considérer le pèlerinage terrestre nécessaire à cette fin. C’est à Dieu, le plus proche de tous nos prochains, d’écouter le gémissement de la personne humaine qui, même si elle est la plus parfaite de ses créatures, a besoin de la grâce pour accomplir son destin et « marcher sur les rues d’espérance » (Pape François).

L’Évangile d’aujourd’hui est préparé par la première lecture prise du livre de la consolation de Jérémie : il s’agit des pages imprégnées d’une profonde espérance. Dieu annonce au prophète ce qu’il semble impossible au cœur humain : le peuple en exile pourra retourner sur les montagnes de Samarie : « Voici, je les ramène du pays du septentrion, Je les rassemble des extrémités de la terre ; Parmi eux sont l’aveugle et le boiteux, La femme enceinte et celle en travail ; C’est une grande multitude, qui revient ici » (Jérémie 31, 8) C’est Dieu qui agit en première personne, c’est Dieu qui guide, qui conduit. Pour assurer qu’il s’agit d’une œuvre à Lui, Dieu spécifie que dans ce peuple de sauvés il ne ressorti pas des puissants et des nobles, mais plutôt de souffrants (aveugles, boiteux), des faibles et de ceux et celles qui, dans leur simplicité, contiennent le futur du peuple : le femmes enceintes et parturientes.

Après, le récit évangélique nous propose l’expérience de l’aveugle Bartimée, qui quand il entend Jésus, lui crie : « Fils de David, Jésus, aies pitié de moi ! » et, en étant aveugle, saute à tâtons dans l’obscurité vers le Christ et au même temps il jette aussi le peu qu’il avait : le manteau, pour plus libre de se hâter vers le Sauver. Et il passa de la cécité à la vue, celle vue merveilleuse qui est la foi dans l’Homme, dans le Fils de David : Jésus Christ, Fils de Dieu Sauveur.

Et voilà, nous pouvons donc regarder au voyant Bartimée comme modèle de croyant. L’Évangile de Saint-Marc aujourd’hui ne veut pas seulement nous raconter un miracle, mais plutôt nous parler d’un chemin de foi qui nait de l’écoute et, passant par la reconnaissance de sa propre infirmité et par l’impossibilité de pouvoir s’en sortir tout seul, demande grâce. Mais il y a plus : le nouveau voyant répond à un appel en laissant impulsivement toutes ses garanties (le manteau), pour rencontrer le Seigneur et le suivre sur les chemins de la charité missionnaire. Accablé par la piété qu’il avait implorée, plein de l’amour de Dieu qui lui fut ensuite proclamé, Bartimée s’en prend à Christ, qui l’a guéri et sauvé des ténèbres physiques et spirituelles.

Quelles étaient les conditions (et sont-elles aujourd’hui) pour que ce miracle de lumière se produise ? La prière (« Jésus, aie pitié de moi » – Mc 10, 47) et de la foi (« Allez, votre foi vous a sauvé » – Mc 10, 52) : toutes les deux sont des expressions de la liberté. La liberté de l’aveugle qui « sent » la présence du Sauveur et sent qu’’il vaut la peine d’adhérer à la vérité de l’amour du Christ qui s’arrête quand il entend le cri de l’aveugle Bartimée. La liberté de Jésus qui « libère » son émotion. Le cri de miséricorde hurlé par l’aveugle arrête Jésus qui passe et accomplit le miracle imploré.

Mettons la scène évangélique sous les yeux de notre cœur. Bartimée, un homme pauvre et aveugle, est blotti sur le bord de la route, honteux de mendier de la vie. Il est assis, il s’est arrêté comme celui qui cède à cause des vagues de la vie. Mais dans le village où ce mendiant a demandé la charité, un jour, soudainement, Jésus passe, c’est le Christ qui est la charité faite chair. Cet aveugle entend le bruit des gens qui entourent le Messie, il sent une présence de guérison et il sent qu’il peut reprendre le voyage de la vie à la lumière. Bartimée se précipite (à la lettre il fait un saut) vers Jésus et le prie en criant : « Aie pitié de moi ! » (l’invocation « Seigneur pitié » – « Kyrie eleison » de la Messe trouve son origine ici). Certains le grondent et lui disent de rester calme, mais il crie davantage, il prie encore plus fort : « Fils de David, aie pitié de moi ! ».

Il ne demande pas quelque chose de matériel, il demande la piété de Dieu sur sa vie. Courons nous aussi vers Christ et, comme l’aveugle, chacun de nous implore : « Aie pitié de moi, Fils de David, et ouvre les yeux de mon âme, pour que je puisse voir la lumière du monde qui es toi, mon Dieu (cf. Jn 8,12), et aussi devenir un fils de cette lumière divine (cf. Jn 12, 36). Ô clément, envoie-moi aussi le Consolateur, afin que lui-même m’apprenne (cf Jn 14,26) sur ce qui te concerne et sur ce qui est à toi, ô Dieu de l’univers. Demeure aussi en moi, comme tu l’as, afin que je puisse devenir digne d’habiter en toi (cf. Jn 15, 4) » (Siméon le nouveau théologien, Éthique, né 949 – mort 1022).

Courrons vers Jésus et nous obtiendrons la vue du cœur et de l’esprit. Approchons-nous et après avoir obtenu la vue du Christ, nous serons également irradiés par la splendeur de sa lumière. Plus nous nous approchons du Messie, en nous exposant plus étroitement à la splendeur de sa lumière, et plus sa splendeur fulgurante rayonnera et éclatera, comme Dieu le révèle à travers le prophète : « Approchez-vous de moi et je m’approcherai de vous, dit le Seigneur » (Zac 1, 3); et il dit encore: « Je suis un Dieu proche et non un Dieu lointain » (Jr 23, 23).

Ce n’est pas cependant que nous allons tous à lui de la même manière, mais chacun va à lui en fonction de ses capacités et de ses possibilités (cf. Mt 25, 15).

L’important est d’aller chez lui comme nous pouvons. Cela lui suffit pour nous sauver. Faisons la nôtre la prière du psaume : « Relève-nous, fais briller ta face et nous serons sauvés » (Ps 79,20).

L’important est d’être sur la route où passe Nazaréen. C’est le chemin de l’amour qui mène à Jérusalem, où la Pâques de passion et de résurrection sera achevée. Pâques vers laquelle le Rédempteur est en chemin. C’est le chemin de son retour à la maison du Père, de son exode qui est aussi la nôtre : le seul moyen de réconciliation qui mène au Ciel, « la Terre » de la justice et de l’amour, de la paix et de la lumière. Dieu est lumière et créateur de lumière. Nous, êtres humains, sommes des enfants de lumière, faits pour voir la lumière que nous ne voyons pas parce que nous sommes aveuglés par notre péché et notre manque de foi. Si nous sommes réalistes, nous devons simplement supplier et, ensuite, le Seigneur Jésus, qui demande notre foi et notre amour, nous guérit et nous rend partageurs dans le Royaume des Cieux, qui « Ce n’est pas une question de nourriture ou de boisson, mais de justice, de paix et de joie dans le Saint-Esprit : Celui qui sert le Christ de cette manière-là plaît à Dieu, et il est approuvé par les hommes. Recherchons donc ce qui contribue à la paix, et ce qui construit les relations mutuelles » (Rm 14 : 17-19).

 

2) Une question pleine d’amour et de compassion

Bartimée, comme chacun de nous, a besoin d’être aimé et il a la chance d’entendre Jésus lui poser une question pleine d’amour : Jésus ne lui dit pas « que veux-tu faire ? » mais « que veux-tu que je fasse pour toi ? ». Cette question, qui part du cœur, manifeste la compassion du Christ.

Si un jour, nous entendions nous aussi ces paroles, que demanderions-nous au Seigneur ? Personnellement je demanderais à Jésus ce que Bartimée lui a demandé : « Seigneur, prends pitié de moi », mais en ajoutant aussitôt cette seconde prière : « Viens, Seigneur Jésus », et je continuerais en disant : « Viens, Seigneur, par ton immense bonté, habite en moi pour la foi et éclaire ma cécité. Reste avec moi et défends ma fragilité. Si tu es avec moi, qui pourra me tromper ? Si tu es avec moi, que ne pourrais-je trouver en toi qui ne me donne pas la force ? Si tu es pour moi, qui sera contre moi ? Tu es venu au monde, Jésus, pour habiter en moi, avec moi et pour moi, pour être de mon côté, pour être mon Sauveur. Merci, Seigneur Jésus. » (Saint Bernard de Clairvaux).

Mettons-nous dans la peau de Bartimée. Nous verrons alors les yeux du Christ nous regarder avec amour et compassion. Si nous demandons au Seigneur d’affermir notre foi, nous pourrons regarder avec les yeux de la foi et être pleins de cette compassion du Christ.

Mais n’oublions pas que pour voir Dieu il faut un cœur et des yeux purs. On ne saurait prétendre voir Dieu en étant impurs. Comment nous purifier ? En invoquant dans la douleur le pardon et en contemplant dans la confidence la bonté miséricordieuse de Dieu. Notre purification, notre confiance et notre justice sont dans la foi qui nous fait contempler la grandeur du Seigneur plein de bonté1, de compassion, et accueillant.

En effet, le passage de l’évangile d’aujourd’hui2, avant de parler du miracle, raconte comment le mendiant aveugle est accueilli par Jésus. Comme tout le monde, cet homme a d’abord besoin d’être accueilli. Mais le Christ fait encore plus, il le surprend en le remplissant de cet amour qui guérit les yeux et le cœur. Il inonde cet homme de lumière et avec la lumière de la foi. Bartimée reconnaît en Jésus Christ Dieu fait homme. Grâce au miracle, l’amour efficace de Dieu envahit sa vie pour le soutenir seconde après seconde par sa Présence. Nous aussi, après avoir été guéri des yeux par le Rédempteur, fixons notre regard sur Lui et demandons-lui la force de nous appuyer uniquement sur Lui, et jamais sur nous-mêmes, « car en Lui est la source de vie ; par sa lumière nous voyons la lumière » (cf. Ps 36/35, 10).

Dans cette lumière ne cessons jamais de mendier le Christ. Comme l’aveugle, laissons ce bout de chemin sur lequel nous sommes assis pour mendier la vie et devenons, nous aussi, des mendiants du Christ et, donc, des disciples de la vie. Grâce au miracle qui lui a fait recouvrer la vue, Bartimée est entrainé dans une nouvelle et surprenante relation, qui l’attire et le séduit. Maintenant il n’est plus aveugle et suit le Christ, son cœur et ses yeux tournés vers Lui, origine (alfa) et accomplissement (omega) de tout : famille, travail, amitiés. Maintenant il sait à qui mendier ; il le suivra tout au long de son chemin de foi et de lumière qui durera toute la vie, pour apprendre à aller « droit devant lui ».

 

3) Le chemin

Le chemin de l’aveugle est notre chemin, et le Christ passe toujours par là, jusqu’à la fin : car Il est venu pour l’aveugle, pour chacun de nous et, tant qu’il y aura des aveugles, Il sera sur le chemin. Il est Le Chemin, et la foi permet à l’aveugle guéri, comme à chacun de nous, de marcher dessus. La foi est une marche qui nous éclaire : elle part de l’humilité de reconnaître que nous avons besoin d’être sauvés et aboutit à la rencontre personnelle avec le Christ, qui appelle à le suivre sur le chemin de l’amour qui coïncide avec le chemin de Croix.

La virginité consacrée est le moyen par excellence pour suivre le Rédempteur dans cette voie. Les vierges, par leur consécration, entrent d’un pas décidé sur le chemin de l’amour car, en faisant don de leur vie spirituelle et physique, elles suivent le Christ sur le chemin de la croix, qui est la route du sacrifice. Elles consacrent au Christ aussi leur corps pour être des âmes pures et se mettre à son entière disposition. Grâce à leur amour virginal et fidèle, elles adorent le Corps du Christ qui est sur l’autel ou dans le tabernacle, « prenant soin de ses membres qui sont les pauvres » (Saint Grégoire le Grand). Ces épouses du Christ ne parlent pas d’amour : elles aiment, en témoignant qu’il est possible d’imiter le Christ qui a donné sa vie en aimant d’un amour profond, souffrant, doux, « tendre, c’est-à-dire attentif à la totalité de notre être » (Saint Jean Paul II).

 

Lecture patristique

Saint Clément d’Alexandrie (150 -215)

Exhortation aux Grecs, 11, 113-115,

GCS 1, 79-81.

 

Le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard (Ps 18,9). Reçois le Christ, reçois la faculté de voir, reçois la lumière, afin que tu connaisses bien Dieu et l’homme (Homère Iliade, 5). Le Verbe qui nous a illuminés est plus délectable que l’or et la pierre précieuse, plus désirable que le miel qui coule des rayons (Ps 18,11). Comment, en effet, ne serait-il pas désirable, celui qui a illuminé l’esprit enseveli dans les ténèbres, et donné l’acuité aux yeux de l’âme porteurs de lumière (Platon Timée, 45 B) ? Et de même que sans le soleil, malgré les autres étoiles, tout serait nuit (Héraclite Fragment 99, éd Diels), de même, si nous n’avions pas connu le Verbe et n’avions pas été illuminés par lui, rien ne nous distinguerait des volailles que l’on gave, puisque nous serions engraissés dans l’obscurité et élevés pour la mort.

Recevons la lumière afin de recevoir Dieu ; recevons la lumière et devenons les disciples du Seigneur. Telle est bien la promesse qu’il a faite à son Père : Je proclamerai ton nom devant mes frères, je te louerai en pleine assemblée (Ps 21,23). Chante la louange de Dieu, ton Père, fais-le-moi connaître ; tes paroles me sauveront, ton chant m’instruira. Car jusqu’à maintenant j’errais à la recherche de Dieu, mais, puisque tu m’illumines, Seigneur, par toi je trouve Dieu, de toi je reçois le Père ; je deviens héritier avec toi, puisque tu n’as pas dédaigné ton frère.

Mettons donc fin à l’oubli de la vérité. Chassons l’ignorance et les ténèbres qui voilent notre regard comme un brouillard. Contemplons le Dieu véritable en faisant d’abord monter vers lui cette acclamation : Salut, ô lumière (Eschyle Agamemnon, 22, 508)! Alors que nous étions ensevelis dans les ténèbres et prisonniers de l’ombre de la mort, du ciel a resplendi pour nous une lumière plus pure que le soleil, plus douce que la vie d’ici-bas. Cette lumière est la vie éternelle, et tout ce qui y participe à la vie. Mais la nuit se garde de la lumière ; de peur, elle disparaît, et fait place au jour du Seigneur.

Tout est devenu lumière sans déclin : l’occident s’est changé en orient. Voilà ce que signifie la nouvelle création (Ga 6,15). Car le soleil de justice (Ml 4,2), qui passe partout dans sa chevauchée, visite sans distinction tout le genre humain. Il imite son Père qui fait lever son soleil sur tous les hommes (Mt 5,45), et il répand sur tous la rosée de la vérité. Il a fait passer l’orient à l’occident et, en crucifiant la mort, il l’a transformée en vie. Il a arraché l’homme à la perdition et l’a fixé au firmament. Il a transplanté la corruption pour qu’elle devienne incorruptibilité, et il a changé la terre en ciel. Il est le divin agriculteur qui signale les moments favorables, excite les peuples au travail – au bon travail – leur rappelant la manière de vivre (Aratos Phénomènes, 6) en accord avec la vérité.

Il nous fait don de l’héritage paternel, vraiment immense, divin et inaltérable. Il divinise les hommes par son enseignement céleste en mettant ses lois dans leur pensée et en les inscrivant dans leur cœur (Jr 31,33). De quelles lois le prophète fait-il mention ? Tous connaîtront Dieu, des plus petits jusqu’aux plus grands, et je pardonnerai leurs fautes, dit Dieu, et je ne me rappellerai plus leurs péchés (Jr 31,34).

Accueillons les lois de la vie, obéissons à l’exhortation de Dieu, apprenons à le connaître pour qu’il nous pardonne. Même s’il n’en a pas besoin, manifestons-lui notre gratitude, donnons-lui en paiement notre docilité, notre respect, comme un loyer que nous lui devons pour notre séjour ici-bas.

 

[1] Cf. Guillaume de Saint-Thierry (env. 1085-1148), La Contemplation de Dieu, 1-2 ; SC 61.

2 « Jésus et ses disciples arrivent à Jéricho. Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin.  Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! »  Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin. » (Mc 10, 46-52).

 

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Mgr Francesco Follo

Mgr Francesco Follo est ordonné prêtre le 28 juin 1970 puis nommé vicaire de San Marco Evangelista à Casirate d’Adda de 1970 à 1976. Il obtient un doctorat en Philosophie à l’Université pontificale grégorienne en 1984. De 1976 à 1984, il travaille comme journaliste au magazine Letture du Centre San Fedele de la Compagnie de Jésus (jésuites) à Milan. Il devient membre de l’Ordre des journalistes en 1978. En 1982, il occupera le poste de directeur-adjoint de l’hebdomadaire La Vita Cattolica. De 1978 à 1983, il est professeur d’Anthropologie culturelle et de Philosophie à l’Université catholique du Sacré Cœur et à l’Institut Supérieur des Assistant Educateurs à Milan. Entre 1984 à 2002, il travaille au sein de la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège, au Vatican. Pendant cette période il sera professeur d’Histoire de la Philosophie grecque à l’Université pontificale Regina Apostolorum à Rome (1988-1989). En 2002, Mgr Francesco Follo est nommé Observateur permanent du Saint Siège auprès de l’UNESCO et de l’Union Latine et Délégué auprès de l’ICOMOS (Conseil international des Monuments et des Sites). Depuis 2004, Mgr Francesco Follo est également membre du Comité scientifique du magazine Oasis (magazine spécialisé dans le dialogue interculturel et interreligieux). Mgr Francesco Follo est Prélat d’Honneur de Sa Sainteté depuis le 27 mai 2000.

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