Les restes de sainte Thérèse de Jésus, dite sainte Thérèse d’Avila, ont été exhumés pour analyse et étude à la fin du mois d’août 2024, avec l’autorisation de l’Ordre du Carmel. Plus d’un mois après l’exhumation, le premier constat est que le corps de la sainte est dans le même état qu’au début des années 1900, date de la dernière exhumation.
© Alba de Tormes al Dia
Les examinateurs, José Antonio Ruiz de Alegría et Arranz, ont décrit son corps comme « momifié » plutôt que « littéralement incorrompu » dans une interview avec les deux radiologues dans El Debate, organe de l’Association Catholique des Propagandistes et héritier du journal du même nom, ils ont avancé certains des résultats.
Lors de la dernière exhumation, en 1914, aucune autre conclusion n’a été tirée en raison de la mort du pape Pie X, qui a ralenti l’étude. Parmi les découvertes actuelles, la sévère courbure de la colonne vertébrale de la moniale d’Avila se distingue, selon Fernando de Pablo : « Elle devait marcher la tête complètement en avant. Pouvez-vous imaginer la douleur qu’a dû ressentir cette femme ? C’est vraiment incroyable. Dans mon travail de diagnostic, j’ai vu beaucoup de scolioses et d’autres choses similaires, mais ce que j’ai vu chez elle était incroyable ». La canne qu’elle utilisait dans sa vieillesse est conservée au monastère d’Avila.
José Antonio Ruiz a ajouté : « Si cette femme souffrait déjà horriblement lorsqu’elle a fondé de nombreux couvents en se déplaçant à dos d’âne, la douleur devait être insupportable. La douleur que cette femme devait avoir dans la colonne vertébrale, dans le corps ». M. De Pablo ajoute que la courbure de son corps a entraîné un mauvais fonctionnement de ses poumons. « Il semble qu’elle respirait de manière diaphragmatique ».
© Alba de Tormes al Dia
Le corps de Thérèse de Jésus se trouve dans la chapelle de l’Annonciation, dans la ville d’Alba de Tormes dans la province de Salamanque (Espagne), où elle est décédée. On sait que la tombe est protégée par neuf clés afin d’éviter le vol de reliques, très fréquent à l’époque de sa mort, et qu’elle ne peut être ouverte qu’avec le consentement de tous les responsables.
En 1585, l’Ordre des Carmes Déchaussés transféra les restes de sainte Thérèse à Ávila et ils furent exhumés le 25 novembre : un bras fut laissé à Alba de Tormes, en compensation de la perte de la relique. Le corps est resté dans la capitale d’Avila jusqu’à ce que les ducs d’Albe influencent le pape Sixte Quint pour qu’il transfère les restes à Alba de Tormes.
Les scientifiques prévoient que les résultats des études complètes seront publiés dans un an.
