Le "pape au sourire", Jean-Paul Ier, a eu un pontificat bref mais important © vatican.va 

Le "pape au sourire", Jean-Paul Ier, a eu un pontificat bref mais important © vatican.va 

Bienheureux Jean-Paul Ier, « le pape au sourire »

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Le bienheureux est fêté le 26 août 

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Ce lundi 26 août 2024, l’Église catholique fête le bienheureux Jean-Paul Ier, né Albino Luciani, qui a été élu pape dès le 1er jour de conclave, le 26 août 1978.

Proclamé bienheureux le 4 septembre 2022 par le pape François, Jean-Paul Ier a vécu un pontificat d’à peine 33 jours, un des plus courts de l’histoire de la papauté. Il est mort subitement le 28 septembre 1978, à l’âge de 65 ans.

La douceur, la simplicité et le sourire de ce pape italien ont marqué les fidèles qui l’ont surnommé assez rapidement « il papa del sorriso » (le pape au sourire). 

Un nouveau style, simple et pastoral

Tous s’accordent pour dire que ce pontificat « éclair » a inauguré un nouveau style, plus pastoral. Jean-Paul Ier était un homme de terrain, un pasteur qui, en peu de temps, a pu rencontrer et écouter un grand nombre de personnes. « Son bref pontificat d’apôtre du Concile n’a pas été une parenthèse », a déclaré à son propos le cardinal Pietro Parolin, selon les sources vaticanes.

Né en 1912 dans une famille modeste, Albino Luciani a été ordonné prêtre le 7 juillet 1935. En 1958, le pape saint Jean XXIII l’a consacré évêque de Vittorio Veneto, en Vénitie. Mgr Luciani a pris alors comme devise épiscopale « Humilitas » (humilité), et a participé aux travaux du Concile Vatican II.

Participant en 1978 au conclave pour élire le successeur de Paul VI, il a rapidement été choisi comme le nouveau pape. À peine élu, il s’est adressé aux cardinaux et leur a déclaré : « Que Dieu vous pardonne ce que vous venez de faire. »

Le lendemain, Jean-Paul Ier racontait, lors de l’Angélus : « Hier matin je me suis rendu à la Sixtine pour voter tranquillement. Jamais je n’aurai soupçonné ce qui allait arriver. À peine le danger s’est-il annoncé pour moi, que les deux collègues, mes voisins, m’ont murmuré des paroles de réconfort. L’un d’eux m’a dit : « Courage ! Si le Seigneur charge d’un poids, il donne aussi l’aide pour le porter ». L’autre a poursuivi : « N’ayez pas peur, dans le monde entier, il y a tant de personnes qui prient pour le nouveau pape ». Le moment venu, j’ai accepté. »

Un pontificat bref mais important  
Jean-Paul Ier avec saint Jean-Paul II, son futur successeur, lors de son intronisation le 3 septembre 1978 © albino-luciani.com

Jean-Paul Ier avec le futur saint Jean-Paul II lors de son intronisation © albino-luciani.com

Selon les médias du Vatican, le bienheureux avait émis six souhaits en commençant son pontificat, énoncés par la formule « Nous voulons », et en mettant au premier plan l’approfondissement du Concile Vatican II, le service des pauvres, l’évangélisation, l’œcuménisme, le dialogue avec le monde et l’engagement pour la paix. Ses successeurs ont eu la tâche de reprendre ces souhaits pour les mettre en œuvre.

Jean-Paul Ier a été le premier pape à parler à la première personne, se faisant proche des gens. Homme d’écoute et d’empathie, il avait par ailleurs une authentique attitude d’humilité, à l’image de sa devise épiscopale.

Le bienheureux n’a pu donner que 4 audiences générales où il a laissé l’essentiel de sa spiritualité. « Demandons au Seigneur la grâce qu’une nouvelle vague d’amour envers le prochain envahisse ce pauvre monde » : tels étaient ses derniers mots, lors de son dernier Angélus du 24 septembre 1978, quatre jours avant sa mort. 

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Anne van Merris

Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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