Selon une étude de l’Office fédéral de la statistique (OFS) publiée le 26 janvier 2024, les « sans religion » sont les plus nombreux en Suisse, atteignant plus d’un tiers de la population du pays.
Ainsi, la population sans appartenance religieuse constitue pour la première fois le groupe le plus important, sa proportion dépassant celle des catholiques (32 %). Ces derniers représentent désormais le deuxième groupe le plus important, devant les membres de l’Église nationale évangélique réformée (21 %) et les autres communautés religieuses (13 %).
Le paysage religieux en Suisse est en profonde évolution. Au cours des cinquante dernières années, la part de la population sans appartenance religieuse n’a cessé d’augmenter, passant de 1 % en 1970 à 11 % dans les années 2000. En 2010, elle avait presque doublé et montait à 20 %, jusqu’à atteindre 34 % en 2024.
La population se disant « sans religion » est plus jeune que le reste de la population. C’est dans le groupe des 25 à 34 ans que la part des personnes sans appartenance religieuse est la plus forte (42 %). Dans l’ensemble, les hommes sont plus nombreux que les femmes.
La religion et la spiritualité ont néanmoins un sens pour cette partie de la population. Près d’un tiers estime être « spirituelle ». Par ailleurs, la part des personnes sans appartenance religieuse varie selon les cantons : les « sans religion » sont majoritaires dans les cantons de Bâle-Ville et de Neuchâtel, bien moins nombreux dans les cantons du centre, et plus faiblement représentés dans les régions rurales.
