Le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin est parti vendredi 1er décembre à Dubaï pour représenter le pape François à la COP28, celui-ci étant resté à Rome pour raisons de santé. « Je ne peux malheureusement pas être présent parmi vous comme je l’aurais voulu, mais je suis avec vous parce que l’heure est grave » a dit le pape dans son discours du 2 décembre destiné aux participants de la Conférence internationale pour le climat, aux Émirats arabes.
« Je suis avec vous, a-t-il insisté, parce que la dévastation de la création est une offense à Dieu, un péché non seulement personnel mais aussi structurel qui se répercute sur l’être humain, en particulier sur les plus faibles, un grave danger qui pèse sur chacun et risque de déclencher un conflit entre les générations. Je suis avec vous parce que le changement climatique est « un problème social global qui est intimement lié à la dignité de la vie humaine ». »
Le pape François en a appelé à la responsabilité de tous et a abordé la question des plus pauvres liée aux problèmes climatiques. Il a partagé son désir que la COP28 soit un tournant, « qu’elle manifeste une volonté politique claire et tangible, conduisant à une accélération décisive de la transition écologique (…). Si le sommet donne un exemple concret de cohésion, la base en profitera, là où de très nombreuses personnes, en particulier des jeunes, s’impliquent déjà dans la promotion du soin de la maison commune ».
Dimanche matin 3 décembre, une vidéo du Saint-Père a été projetée au moment de l’inauguration du Pavillon de la foi à l’Expo-City de Dubaï. C’est dans ce pavillon que les responsables religieux pourront désormais s’entretenir sur la collaboration inter-religieuse dans la lutte contre les changements climatiques. Ce pavillon de la foi est le premier du genre au cœur d’une COP et montre que toute croyance religieuse authentique est source de rencontre et d’action.
Le pape François a partagé son désir que les différentes religions puissent travailler ensemble, non pas pour leurs propres intérêts ou ceux d’une partie, mais pour les intérêts de notre monde. Parmi ceux-ci, les plus importants aujourd’hui sont la paix et le climat.
Enfin, le Saint-Père nous a invités à changer nos modes de vie, car « nous savons à quel point la paix et la sauvegarde de la création sont interdépendantes : nous voyons tous comment les guerres et les conflits endommagent l’environnement et divisent les nations, empêchant un engagement partagé sur des questions communes, telles que la sauvegarde de la planète. Une maison n’est habitable pour tous que si un climat de paix s’y installe ».
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