Mgr. Gabriele Caccia © Vatican Media

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Nations-Unis : ne fermons « jamais les yeux sur le racisme ou l’exclusion »

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Intervention de Mgr Caccia

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« L’égale dignité de chaque personne exige que nous ne fermions jamais les yeux sur le racisme ou l’exclusion, mais que nous abordions chaque personne avec ouverture, solidarité et amour », a déclaré Mgr Gabriele Caccia, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies.

Il est intervenu sur l’« élimination du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée » le 30 octobre 2023 devant la Troisième commission de l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York, indique un communiqué de la Mission permanente du Saint-Siège auprès des Nations Unies.

« Le racisme est un fléau qui perdure dans notre société », affirme Mgr Caccia ajoutant que « le débat sur le racisme et la discrimination raciale est extrêmement pertinent, notamment en raison des tensions qu’ils suscitent tant à l’intérieur des pays qu’au niveau international ».

L’observateur permanent du Saint-Siège rappelle que « tous les membres de la famille humaine partagent les mêmes droits et devoirs fondamentaux, puisqu’ils possèdent la même dignité que Dieu leur a donnée ». Citant une lettre apostolique Octagesima Adveniens (mai 1971) du pape Paul VI, il souligne « que chacun doit avoir un accès égal à la vie économique, culturelle, civique et sociale, ainsi que bénéficier d’une répartition équitable des richesses de la nation, tout en étant traité de manière égale devant la loi ».

Mgr Caccia affirme que le racisme « repose sur la croyance erronée selon laquelle une personne, réduite à une simple caractéristique, est supérieure à une autre ». Les actes « répréhensibles » de racisme, de xénophobie et de discrimination contre les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile sont « une manifestation claire de cette mentalité ». La migration, poursuit-il, « peut susciter la peur et l’appréhension, souvent alimentées et exploitées à des fins politiques ».

Le Saint-Siège est « fermement convaincu que cette question doit être abordée de manière décisive », déclare l’observateur permanent : « Les migrants ne doivent pas être considérés comme un problème politique facile à résoudre, mais plutôt comme des êtres humains partageant la même dignité et la même valeur intrinsèques que toute personne. »

Le Saint-Siège est également « profondément préoccupé par l’augmentation continue des cas d’intolérance religieuse, de discrimination et de persécution ». Un nombre croissant de personnes souffrent en raison de leur religion ou de leurs convictions. Les individus et les communautés sont confrontés à des restrictions et à des persécutions pour la profession de foi, tant en privé que dans la sphère publique. Considérant les nombreux endroits où la liberté religieuse est sévèrement restreinte, le Saint-Siège rappelle que les gouvernements « ont le devoir de protéger » la liberté religieuse de leurs citoyens, « car il s’agit de l’une des exigences minimales absolues nécessaires pour vivre dans la dignité ».

Le Saint-Siège prône « une culture du dialogue qui reconnaît les riches dons et le caractère unique de chaque personne et chaque peuple. » Cela permet « à une authentique amitié sociale de s’épanouir, ce qui à son tour permet une véritable ouverture universelle », souligne Mgr Caccia.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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