Réponses aux cardinaux, document sur l’écologie et début du Synode
(ZENIT News / Rome, 09.10.2023) – Le mercredi 4 octobre, jour de la fête de saint François d’Assise, le Vatican a annoncé la nouvelle exhortation apostolique du pape François. Il s’agit d’un document qui a trait à l’écologie et à la justice sociale. Elle s’intitule Laudate Deum et constitue une mise à jour du document Laudato si’ dans lequel, il y a 8 ans, le pape avait réfléchi à la prise en charge de notre maison commune : notre monde. Le texte du Souverain Pontife, qui s’adresse à toutes les personnes de bonne volonté, a été présenté le lendemain lors d’une conférence de presse organisée dans les jardins du Vatican, en présence d’un lauréat du prix Nobel de physique et d’autres activistes.
Mais l’événement le plus important de la semaine a été l’ouverture de l’Assemblée synodale, qui durera tout le mois d’octobre et réunira 380 représentants du peuple de Dieu, venus des cinq continents. Dans la salle synodale, cardinaux, évêques, laïcs, religieux, activistes et personnes consacrées débattent et réfléchissent à la gouvernance de l’Église et à la manière dont elle répond, ou devrait répondre, aux besoins de l’humanité contemporaine.
Une partie de la presse intéressée par le fait religieux a créé des attentes quant à d’éventuels changements doctrinaux. En réalité, les participants sont conscients qu’il s’agit d’un processus de discernement qui doit se faire dans un climat de prière et de réflexion. Il peut y avoir des tensions mais elles feront partie du processus, dans la conscience que nous sommes tous des enfants de Dieu. Il ne s’agit pas d’une réunion parlementaire ni d’un plan de réforme, comme l’a expliqué le pape, qui ne se lasse pas de répéter que le synode n’est pas une réunion politique ni un parlement polarisé mais un lieu de grâce et de communion, convoqué dans l’Esprit.
Pour préserver ce travail de discernement, le pape, en sa qualité de président de l’assemblée, a suggéré de maintenir un climat de confidentialité et de discrétion sur le travail synodal, de sorte que la commission de communication de l’assemblée synodale, par l’intermédiaire du système de communication du Saint-Siège (y compris le bureau de presse), diffuse des informations sur ce qui se passe, mais sans entrer dans les détails de qui a dit quoi, ou qui n’a pas été d’accord avec quoi. Le rapport présenté est loin de la logique de « Big Brother » et s’efforce d’éviter les dynamiques de lobbying, les agendas préparés, les préjugés ou les étiquettes. En même temps, cet événement se raconte lui-même, à travers les images et les réflexions que les participants eux-mêmes postent sur leurs réseaux sociaux, sans compter certaines étapes du calendrier des travaux qui sont diffusées ouvertement en plusieurs langues.
Cette chronique vaticane se conclue avec un autre événement d’actualité important : lundi 2 le pape a répondu aux questions d’un groupe de cardinaux sur des sujets relatifs à l’interprétation de la Révélation divine, à la bénédiction des unions homosexuelles, à la synodalité comme dimension constitutive de l’Église, à l’ordination sacerdotale des femmes et au repentir comme condition nécessaire à l’absolution sacramentelle. Dans ce contexte, nous considérons qu’il est essentiel de lire attentivement les réponses du Saint-Père et de ne pas s’en tenir aux gros titres ou à des réponses binaires pour des questions aussi importantes.
L’auteur de cette chronique, Ariel Beramendi, est prêtre et communicateur.