Le président du Conseil œcuménique des Églises, Heinrich Bedford-Strohm, a appelé à une accélération du processus visant à permettre aux catholiques de » communier » dans les églises protestantes et vice versa. Cet appel a été lancé par un média « catholique » allemand, Dom Radio, à l’occasion du 75e anniversaire de la fondation du Conseil. Il devrait être « possible pour une communauté de recevoir la Cène, l’Eucharistie, le plus tôt possible ».
Dans une logique protestante, il affirme que les traditions des différentes confessions sont une grande richesse, mais « elles conduisent toutes à l’unique Seigneur Jésus-Christ et ne doivent jamais se mettre en avant, mais doivent toujours être comprises comme des portes d’entrée sur le chemin de Jésus-Christ ».
La question de l’intercommunion est une bataille allemande à laquelle Benoît XVI s’est ouvertement opposé pour une raison : les protestants ne croient pas en la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie, qui est à la base de la théologie catholique. En fait, Luther et les autres hérétiques qui ont fondé des dénominations chrétiennes telles que le calvinisme ne croyaient pas non plus en cette présence réelle. Appeler l’Eucharistie « Communion » présuppose une communion dans la foi, qui, dans ce cas, prend la forme de la foi en la présence réelle du Christ qu’est l’Eucharistie et pas seulement un symbole, comme le croit la tradition protestante.
L’Église catholique n’est pas membre du Conseil œcuménique des Églises. La plupart des Églises orthodoxes (byzantines et orientales) sont membres de cette organisation, ainsi que les Églises anglicane, baptiste, africaine, évangélique, luthérienne, mennonite, méthodiste, morave, pentecôtiste, réformée, vieille-catholique, unie et indépendante, les Amis (Quakers), les Disciples du Christ/Églises du Christ, et l’Église assyrienne.
