L’Égypte relance la route de la Sainte Famille avec une statue de neuf mètres au cœur du pays.
Les autorités égyptiennes ont dévoilé au monde la dernière merveille artistique qui orne le paysage de la province d’Asiut, un événement émouvant qui a attiré l’attention des habitants et des étrangers. Il s’agit de l’imposante statue de la Vierge Marie, d’une hauteur majestueuse de neuf mètres, qui constitue désormais la plus grande sculpture en bronze jamais vue sur le sol égyptien, couronnant l’église de Dronka avec une magnificence sans précédent.
L’information a été rapportée par la Fondation pontificale Aide à l’Église en détresse (AED Espagne), qui a relaté les détails de cette prouesse artistique sur son site officiel. L’église de Dronka, riche en histoire et en dévotion, accueille désormais ce chef-d’œuvre qui transcende la religion pour capter l’attention de tous ceux qui se trouvent face à son imposante présence.
Cette sculpture colossale trouve son origine dans l’ambitieuse initiative du gouvernement égyptien connue sous le nom de « Route de la Sainte Famille ». Un projet qui englobe plus de 20 destinations sacrées, des grottes aux églises, disséminées dans les provinces septentrionales du Sinaï, du Caire et dans les provinces méridionales de Minia et d’Asiut. C’est dans cette dernière que la figure de la Vierge Marie se dresse comme un phare de dévotion et d’art, une étape essentielle sur cet itinéraire spirituel.
Cette œuvre colossale s’inspire de l’imposante statue de « Notre-Dame du Liban », qui s’élève à 8,5 mètres de haut dans la pittoresque ville libanaise de Harisa. La statue égyptienne de trois mètres de large a été sculptée en bronze par les mains habiles de Gerges Said al Gawli, professeur de sculpture à la faculté des beaux-arts de l’université de Minia. Un projet qui a pris vie pendant un an, au cours duquel l’artiste a expérimenté des maquettes en mousse jusqu’à ce qu’il mette au point sa vision finale.
Le sculpteur a précisé aux médias locaux, via ACN, que la statue a été coulée en bronze et affiche un poids impressionnant de dix tonnes. Cette réalisation artistique et technique n’a pas été sans poser de problèmes, car ses dimensions colossales ont exigé qu’elle soit construite en pièces détachées, puis assemblée à son emplacement définitif. Des ouvriers et des ateliers musulmans ont collaboré à ce travail laborieux, unissant leurs forces pour créer cette œuvre monumentale.
La statue se distingue par un détail unique : sa structure creuse. Selon Al Gawli lui-même, ce choix a permis non seulement d’économiser des matériaux, mais aussi de faciliter le travail difficile d’assemblage, de transport et d’installation. La Vierge Marie, avec son aura de grâce et de vénération, est désormais un symbole non seulement de la foi, mais aussi de la capacité humaine à rendre le divin palpable.
L’inauguration de cette sculpture marque une étape importante dans le patrimoine artistique et culturel de l’Égypte, un hommage à la dévotion et à l’effort humain qui transcende les barrières religieuses et géographiques. La figure de la Vierge Marie, élevée au-dessus de l’église de Dronka dans toute sa magnificence de bronze, devient un témoignage de l’habileté créatrice et de l’aspiration spirituelle du peuple égyptien.
