Catéchèse Rise up avec Mgr Feillet sur l’amitié sociale
Les catéchèses Rise up se poursuivent à Lisbonne pour les Français. Hier, Monseigneur Bruno Feillet, évêque de Séez, nous a parlé de « l’amitié sociale », un des grands thèmes de l’encyclique Fratelli tutti. Entre l’indifférence égoïste et la protestation violente, il y a une troisième voie, celle du dialogue, du partage entre les nations, les communautés et les personnes. Mais pour engager ce dialogue, cette amitié sociale, trois critères sont à prendre en compte : le premier est le devoir de l’identité. Si l’on ne sait pas qui on est, on ne peut pas dialoguer de la bonne manière. La formation chrétienne est en cela très importante. Le deuxième critère est le courage de l’altérité, c’est-à-dire le courage d’accepter les différences de pensée avec les autres. Se mettre à la place de l’autre et savoir regarder comme lui. Enfin le troisième critère est la sincérité des intentions. Dans nos propos, essayons-nous de piéger les autres ? Est-ce que notre oui est oui et notre non est non ? « Les héros de l’avenir seront ceux qui sauront rompre cette logique malsaine (celle de manipuler) – la logique des Pharisiens – et parleront avec un langage chargé de vérité ! » Ainsi il nous faut toujours chercher la vérité et la mettre au cœur de « l’amitié sociale ». De plus il faut aller au-delà de la vérité scientifique qui ne comprend pas toute la vérité : « La science dit comment faire, et non pourquoi le faire ». Monseigneur Feillet nous a précisé que la vérité est toujours pour la vie, la vérité pour la mort est contre nature. Cette dernière est inspirée par le diable fonctionnant avec l’exagération, le mensonge et la tromperie. Nous sommes faits pour la vie, pour vivre avec les autres, apprenons à les comprendre et à créer de véritables amitiés sociales en appliquant ces conseils que la loi de Dieu et la loi naturelle nous dictent !
Notre première rencontre avec le Saint-Père
Après cet enseignement, nous nous sommes rendus au rendez-vous donné par le pape à la Colline de la rencontre (parc Eduardo VII). Pas question d’arriver en retard ! Notre longue attente (passée à échanger de petits objets avec des jeunes d’autres nationalités) a été récompensée, le Saint-Père est passé dans sa papamobile à deux mètres de notre groupe ! Son visage bienveillant s’arrêtait sur chacun, accompagné de bénédictions. Quelle joie de rencontrer enfin le pape, lui qui nous a appelés à vivre ces JMJ ! Il nous a dit être heureux de nous voir, d’entendre notre « vacarme » et d’être contaminé par notre joie. Même si, comme il l’a répété plusieurs fois lors de son discours, ce n’est pas lui mais Jésus qui nous a appelés par notre nom. Plusieurs de ses paroles m’ont bouleversée : « Nous sommes la communauté des appelés. Vous n’êtes pas ici par hasard non seulement ces jours-ci mais depuis le début de votre vie. Tu es appelé par ton nom, ton nom ! Vous êtes aimés comme vous êtes, sans maquillage, pas comme la société voudrait que vous soyez. »
Il nous a mis en garde contre les illusions du virtuel : « Beaucoup connaissent ton nom mais ne t’appellent pas par ton nom. C’est seulement ton utilité qui les intéresse, ils disent savoir qui tu es, insinuer qu’ils croient en toi pour ensuite te laisser seul quand tu ne les intéresses plus. » Nous devons veiller à ne pas nous laisser tromper par ces choses vaines qui nous laissent vides à l’intérieur. « Jésus a confiance en toi. Chacun d’entre nous compte pour lui. Avec les limites que nous avons, Jésus m’appelle comme je suis et pas comme j’aimerais être. Dans l’Église il y a de l’espace pour tous. Personne n’est en trop. C’est cela l’Église la mère de tous, de tous, de tous ! Le Seigneur nous étreint tous, nous ouvre ses bras. Jésus ne ferme jamais la porte, jamais. Jésus accueille. N’ayez pas peur, ayez du courage. Vous êtes protégés par l’amour de Dieu. » Un discours qui restera gravé dans nos mémoires et dans nos cœurs.