Catholiques homosexuels © Die Tagespost 

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Pastorale LGBT : Oui à l’accompagnement pastoral, non aux changements de l’enseignement de l’Église

Déclaration de Mgr William Lori, archevêque de Baltimore

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La réponse de l’Église doit toujours être celle du Christ, qui incarne l’amour.

Dans un nouveau fascicule sur la pastorale des personnes LGBT et leurs familles, l’archevêque William Lori de Baltimore a affirmé que les personnes qui s’identifient comme LGBT ou en désaccord avec leur genre doivent être accompagnées par une pastorale catholique qui fasse preuve de charité, de sensibilité, de compréhension et d’un accompagnement authentique à la lumière de la révélation et de l’enseignement de l’Église. Le fascicule, intitulé « Comme tout disciple », compte quatorze pages et a été publié le 20 juillet dernier dans son archidiocèse.

Dans l’introduction de ce fascicule, Mgr Lori souligne que tous les croyants sont appelés à se rapprocher du Seigneur tout au long de leur vie, en cherchant à le connaître et à l’aimer plus profondément chaque jour. Le guide évoque également les valeurs communes à tous les catholiques et la diversité des points de vue et des situations de ceux qui se définissent comme LGBT, y compris ceux qui se sentent rejetés par leur famille ou par l’Église. En outre, il souligne les qualités requises pour les responsables de pastorale et pour les associations qui cherchent à accompagner les personnes LGBT et leurs familles, tout en restant fidèles à l’enseignement de l’Église.

Mgr Lori a souligné que le point de départ du cheminement chrétien n’est pas une décision que nous prenons ou quelque chose que nous choisissons, mais l’appel de Dieu : il nous a aimés le premier et, par le baptême, il nous reconnaît comme ses propres fils et filles, faisant de nous une nouvelle création avec une nouvelle identité : des fils et des filles bien-aimés du Père.

Dans le contexte des changements culturels, Mgr Lori a souligné la sensibilisation accrue de l’Église envers la situation des personnes ayant une attirance pour le même sexe, ainsi que l’attention plus récente portée aux personnes qui éprouvent un désaccord de genre ou qui se considèrent comme non conformes au genre. L’archevêque a fait remarquer que les personnes qui vivent ces situations s’identifient souvent comme LGBT, l’acronyme désignant les lesbiennes, les homosexuels, les bisexuels et les transsexuels.

Le document insiste sur le fait que la pastorale LGBT devrait se consacrer à l’accompagnement pastoral plutôt qu’encourager des changements dans l’enseignement de l’Église. Selon les conseils de Mgr Lori, la révélation du Christ et l’enseignement de l’Église ne sont pas un obstacle à l’épanouissement humain, mais une invitation à la vie en abondance que Dieu a promise.

Il est essentiel qu’une telle pastorale LGBT ait un désir de charité, qu’elle accueille et entoure véritablement les minorités sexuelles, qu’elle écoute leurs histoires et les accompagne dans leurs difficultés. En outre, qu’elle reconnaisse la souffrance et le rejet que de nombreuses personnes LGBT ont pu ressentir de la part de leur famille, du clergé et des membres de leur communauté paroissiale. La réponse de l’Église doit toujours être celle du Christ, c’est-à-dire l’amour.

Mgr Lori a décrit la société contemporaine comme une époque marquée par un discours polarisé qui refuse de voir deux réalités différentes en tension. Il a fait remarquer qu’il existait un argument courant selon lequel quelqu’un pouvait être catholique ou LGBT, ce qui suggèrerait que la personne doive rejeter un aspect de l’enseignement de l’Église ou une partie de son identité.

Cependant, pour l’archevêque, les enjeux fondamentaux sont différents : comment pouvons-nous offrir un accompagnement pastoral aux personnes LGBT et à leurs familles d’une manière qui les accueille et les entoure vraiment, tout en enseignant fidèlement la vérité sur la sexualité humaine que Dieu a révélée dans la création, l’Écriture et la tradition ? Comment cet accompagnement peut-il amener les personnes LGBT à une relation plus profonde avec Jésus-Christ et son corps, l’Église ?

L’accompagnement des personnes LGBT implique une « tension vivifiante » entre deux attitudes : le désir d’accueillir chaque personne dans une relation avec le Christ et son corps, l’Église, et le désir de conduire les personnes vers une plénitude de vie qui découle de la connaissance de la vérité libératrice sur la personne humaine révélée par Jésus-Christ.

Bien qu’il puisse y avoir des tensions et des difficultés à trouver un équilibre entre la charité et la vérité, en Jésus, elles se rejoignent, selon Mgr Lori. La réponse de l’Église doit toujours être la vérité, ce qui implique les questions concernant le salut des hommes, la définition de la personne humaine et la signification de la sexualité et de la nature humaine.

L’objectif de toute pastorale LGBT est d’aider les personnes dans leur cheminement de croyant, en commençant par une prise de conscience de leur besoin du Seigneur. Cette pastorale devrait être considérée comme un soutien apostolique plutôt que comme une justice sociale. Mgr Lori a critiqué toute « idéologie » qui propose une réponse imparfaite aux aspirations du cœur humain. En fin de compte, nous avons tous besoin de nous ouvrir à une relation avec le Christ qui satisfasse la soif infinie de nos cœurs.

L’archevêque a reconnu les difficultés des personnes LGBT et les sentiments de souffrance et de rejet qu’elles ont pu éprouver, y compris de la part de l’Église et de ses ministres. Ces communautés doivent être des lieux de confiance où les personnes peuvent se confier et partager leur histoire et savoir qu’ils seront accueillis et écoutés sans jugement.

Il est essentiel de garder à l’esprit que les personnes LGBT ont des parcours variés et que les associations ne doivent pas avoir de préjugés sur elles. Ces personnes qui s’identifient comme telles ont des visions différentes sur la nature de leur attirance pour le même sexe ou le genre, et elles-mêmes, leurs amis ou les membres de leur famille peuvent se trouver à des stades différents de leur propre cheminement de foi. Les associations doivent donc respecter les expériences et les témoignages uniques de chaque personne.

Le fascicule de Mgr Lori se penche sur six caractéristiques essentielles de l’accompagnement pastoral : reconnaître la nature de nos attentes ; faire preuve de compassion, de respect et de sensibilité ; cheminer ensemble à la lumière de notre vocation ; adopter un dialogue approprié ; vivre enraciné dans l’Église ; et être disposé à entreprendre un parcours long.

L’archevêque a souligné qu’aucune recommandation ne sera jamais parfaite mais il a insisté sur la nécessité de nouer des relations durables et d’un dialogue permanent. Toute paroisse qui exerce un quelconque apostolat auprès des personnes LGBT et leurs familles doit obtenir l’accord de Mgr Lori. Les prêtres et les responsables de cette pastorale doivent avoir des échanges réguliers avec leur vicaire régional, les membres de l’équipe Emmaüs et le coordinateur LGBT de l’archidiocèse.

L’archevêque a également insisté sur les qualités des responsables de pastorale LGBT. Ils doivent être des « disciples » conscients de leur propre quête du Christ et de leur volonté à le suivre de plus près chaque jour. Ils doivent être des personnes de prière, attentives à la voix de l’Esprit et fidèles au Christ et à son Église. Ils doivent aussi avoir les compétences pour animer un dialogue approprié, qui maintienne en équilibre à la fois l’ouverture d’esprit et la fidélité, la charité et la vérité.

Ces responsables doivent être profondément enracinés dans l’enseignement de l’Église, y adhérer réellement et être capables de le transmettre clairement et charitablement. Ils doivent également être disposés à accomplir le long cheminement d’accompagner les autres sur ce chemin. Ils doivent refléter la « patiente miséricorde » de Dieu le Père, comprendre que le chemin vers Jésus-Christ est souvent lent et sinueux, et qu’ils pourront rencontrer des obstacles au fur et à mesure que le travail d’accompagnement progressera vers une plus grande fidélité au Christ.

Mgr Lori a conclu qu’aucun d’entre nous, quel que soit notre sexe ou notre orientation sexuelle, n’est parfait tel qu’il est. Cependant, le désir de Dieu est plus qu’un simple remède au péché. La disposition essentielle dont nous avons besoin est d’être ouverts à l’amour de Dieu, d’écouter sa Parole et de répondre à son amour.

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Rédaction

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